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📔 Combinatoire et dénombrement

Exploration de la Combinatoire et dénombrement

1. Introduction aux principes additif et multiplicatif

Les principes additif et multiplicatif constituent les piliers fondamentaux de la combinatoire et du dénombrement. Ces outils mathématiques permettent de résoudre de manière systématique et rigoureuse les problèmes de comptage qui se présentent dans de nombreux domaines scientifiques et techniques.

La combinatoire, branche des mathématiques qui étudie les arrangements et les sélections d'objets, trouve ses applications dans des contextes aussi variés que l'informatique théorique, la cryptographie, la théorie des probabilités, ou encore la planification logistique. La maîtrise de ces principes est donc essentielle pour quiconque souhaite développer une pensée analytique structurée.

Applications pratiques contemporaines
  • 🔹 Informatique théorique : Analyse de complexité algorithmique et optimisation
  • 🔹 Cryptographie moderne : Évaluation de la sécurité des systèmes de chiffrement
  • 🔹 Théorie des probabilités : Calcul d'espaces probabilistes et d'événements
  • 🔹 Gestion opérationnelle : Optimisation de plannings et de ressources
  • 🔹 Intelligence artificielle : Exploration d'espaces de recherche
  • 🔹 Bioinformatique : Analyse de séquences génétiques
Principes de Comptage ADDITION Choix exclusifs A + B 3 + 2 = 5 choix MULTIPLICATION Choix simultanés A × B 3 × 2 = 6 choix Comment choisir ? ADDITION Un seul choix possible Soit A, soit B MULTIPLICATION Plusieurs choix ensemble A et B en même temps 💡 Mot-clé : "OU" → Addition | "ET" → Multiplication

Figure 1 : Représentation schématique des principes combinatoires

Distinction conceptuelle fondamentale

✦ Principe additif : S'applique lorsque les événements sont mutuellement exclusifs (disjoints). La conjonction logique est "OU EXCLUSIF" - on choisit l'une des alternatives possibles, mais jamais plusieurs simultanément.

✦ Principe multiplicatif : S'applique lorsque les événements sont indépendants et peuvent se combiner. La conjonction logique est "ET" - on effectue une séquence de choix où chaque décision est prise indépendamment des autres.

2. Principe additif - Analyse approfondie
Définition mathématique rigoureuse

Soit \(E_1, E_2, \ldots, E_k\) des événements ou ensembles mutuellement exclusifs (disjoints deux à deux), c'est-à-dire vérifiant \(E_i \cap E_j = \emptyset\) pour \(i \neq j\). Si l'événement \(E_i\) peut se réaliser de \(n_i\) façons distinctes, alors le nombre total de façons de réaliser l'un quelconque de ces événements est :

\[N = n_1 + n_2 + \cdots + n_k = \sum_{i=1}^{k} n_i\]

Condition fondamentale : Les événements doivent être mutuellement exclusifs, meaning qu'exactement un seul d'entre eux peut se produire lors d'une expérience donnée.

Interprétation ensembliste : Si \(A\) et \(B\) sont des ensembles disjoints, alors \(|A \cup B| = |A| + |B|\).

Propriétés mathématiques
  • Commutativité : L'ordre des termes n'affecte pas le résultat
  • Associativité : Le regroupement des termes n'affecte pas le résultat
  • Élément neutre : L'ajout d'un événement impossible (0 possibilités) ne change pas le total
  • Monotonie : L'ajout d'un nouvel événement ne peut que augmenter le total
Exemple détaillé et analyse

Contexte : Un étudiant doit choisir une matière optionnelle parmi les sciences (3 options disponibles) ou les arts (2 options disponibles). Il ne peut s'inscrire qu'à une seule matière optionnelle.

Sciences : Mathématiques appliquées, Physique expérimentale, Chimie organique

Arts : Histoire de l'art, Musique classique

Application : \(N = 3 + 2 = 5\) choix possibles

Justification du principe additif : Les catégories "sciences" et "arts" sont mutuellement exclusives car l'étudiant ne peut choisir qu'une seule matière. Il sélectionne soit une matière scientifique, soit une matière artistique, mais jamais les deux simultanément.

Vérification : En listant exhaustivement les possibilités : Math. appliquées, Physique exp., Chimie org., Histoire art, Musique classique = 5 options distinctes

Cas d'erreur fréquent

Attention : Le principe additif ne s'applique pas si les événements peuvent se chevaucher. Par exemple, si un étudiant peut choisir à la fois une matière scientifique ET une matière artistique, il faut utiliser la formule d'inclusion-exclusion :

\[|A \cup B| = |A| + |B| - |A \cap B|\]
3. Principe multiplicatif - Analyse approfondie
Définition mathématique rigoureuse

Considérons une séquence d'expériences ou de choix successifs et indépendants. Si la première expérience peut aboutir à \(n_1\) résultats distincts, la deuxième à \(n_2\) résultats (indépendamment du résultat de la première), et ainsi de suite jusqu'à la k-ième expérience avec \(n_k\) résultats possibles, alors le nombre total de séquences possibles est :

\[N = n_1 \times n_2 \times \cdots \times n_k = \prod_{i=1}^{k} n_i\]

Condition d'indépendance : Le nombre de choix disponibles à chaque étape ne doit pas dépendre des choix effectués aux étapes précédentes.

Interprétation : Chaque choix de la première expérience peut être associé à chacun des choix de la deuxième expérience, formant ainsi un produit cartésien d'ensembles.

Fondements théoriques
  • Produit cartésien : Si \(A\) et \(B\) sont des ensembles finis, alors \(|A \times B| = |A| \times |B|\)
  • Principe de multiplication : Généralisation du produit cartésien à k ensembles
  • Arbre des possibilités : Chaque niveau de l'arbre représente une étape de choix
  • Croissance exponentielle : Le nombre total croît rapidement avec le nombre d'étapes
Exemple détaillé et modélisation

Contexte : Organisation d'un dîner où chaque convive doit choisir successivement un plat principal parmi 4 options (poulet, saumon, végétarien, vegan) et indépendamment une boisson parmi 3 options (eau, vin, jus) et un dessert parmi 2 options (tarte, glace).

Étape 1 : Choix du plat principal → 4 possibilités

Étape 2 : Choix de la boisson → 3 possibilités (indépendant du plat)

Étape 3 : Choix du dessert → 2 possibilités (indépendant des choix précédents)

Total : \(N = 4 \times 3 \times 2 = 24\) menus distincts

Justification : Chaque plat principal peut être associé à chacune des 3 boissons, formant 12 combinaisons plat-boisson. Chacune de ces 12 combinaisons peut ensuite être associée à chacun des 2 desserts, donnant 24 menus complets.

Vérification par arbre : Arbre à 3 niveaux avec 4 branches au niveau 1, 3 branches au niveau 2 pour chaque branche du niveau 1, et 2 branches au niveau 3 pour chaque branche du niveau 2. Nombre total de feuilles : 4 × 3 × 2 = 24

Applications avancées

Mots de passe : Un mot de passe de 8 caractères avec 26 lettres minuscules, 26 majuscules, 10 chiffres et 5 caractères spéciaux donne \(67^8\) possibilités.

Permutations : Arranging n objets distincts en ligne donne \(n!\) arrangements, cas particulier du principe multiplicatif.

4. Analyse comparative et stratégies d'application
Critères d'application du principe additif
  • ✦ Exclusivité mutuelle : Impossible de choisir plusieurs options simultanément
  • ✦ Alternatives distinctes : Chaque choix appartient à une catégorie différente
  • ✦ Indépendance des catégories : Les options d'une catégorie n'influencent pas celles des autres
  • ✦ Conjonction "OU" : Formulation du type "soit A, soit B, soit C"
  • ✦ Partition de l'espace : Les ensembles forment une partition de l'univers des possibilités
Critères d'application du principe multiplicatif
  • ✦ Indépendance des choix : Chaque décision est prise indépendamment des autres
  • ✦ Séquentialité : Les choix s'effectuent en succession ou simultanément
  • ✦ Combinaison requise : Toutes les composantes doivent être sélectionnées
  • ✦ Conjonction "ET" : Formulation du type "A et B et C"
  • ✦ Produit cartésien : Formation de n-uplets à partir de plusieurs ensembles
Exemple d'application mixte complexe

Problème : Une entreprise de mode dispose de 4 chemises, 3 pantalons et 2 paires de chaussures. Elle souhaite créer des collections capsules. Combien de tenues complètes peut-elle proposer si elle offre soit des tenues business (chemise + pantalon + chaussures) soit des tenues casual (t-shirt + pantalon + chaussures) ? L'entreprise dispose également de 5 t-shirts.

Analyse détaillée :

Étape 1 : Identifier les types de tenues (mutuellement exclusives)

Étape 2 : Calculer les tenues business (principe multiplicatif) : \[4 \text{ chemises} \times 3 \text{ pantalons} \times 2 \text{ chaussures} = 24 \text{ tenues}\]

Étape 3 : Calculer les tenues casual (principe multiplicatif) : \[5 \text{ t-shirts} \times 3 \text{ pantalons} \times 2 \text{ chaussures} = 30 \text{ tenues}\]

Étape 4 : Additionner les alternatives exclusives (principe additif) : \[24 + 30 = 54 \text{ tenues totales}\]

Justification : Les tenues business et casual sont mutuellement exclusives (on ne peut pas porter simultanément une chemise et un t-shirt), d'où l'utilisation du principe additif pour les combiner.

Méthodologie de résolution
  1. Identification : Déterminer si les événements sont exclusifs ou combinables
  2. Décomposition : Séparer le problème en sous-problèmes plus simples
  3. Classification : Appliquer le principe approprié à chaque sous-problème
  4. Synthèse : Combiner les résultats selon la structure du problème
  5. Vérification : Valider le résultat avec des cas particuliers
5. Exercices pratiques et applications
Exercice 1 - Niveau intermédiaire

Un restaurant gastronomique propose un menu dégustation avec 4 entrées, 5 plats principaux et 3 desserts. Chaque convive doit choisir exactement une option dans chaque catégorie pour composer son menu complet.

Question : Combien de menus différents peuvent être composés ?

Exercice 2 - Niveau intermédiaire

Une médiathèque permet à ses usagers d'emprunter soit un livre (7 romans disponibles, 5 bandes dessinées, 3 documentaires) soit un DVD (4 films d'action, 6 comédies). Un usager ne peut emprunter qu'un seul média par visite.

Question : Combien de choix différents s'offrent à un usager ?

Exercice 3 - Niveau avancé

Un système de sécurité utilise des codes à 4 chiffres. Pour renforcer la sécurité, on impose les contraintes suivantes : le premier chiffre doit être pair (0, 2, 4, 6, 8), le deuxième doit être impair (1, 3, 5, 7, 9), et les deux derniers chiffres peuvent être quelconques (0-9) mais doivent être différents l'un de l'autre.

Question : Combien de codes différents peuvent être générés ?

6. Applications avancées et extensions
Cryptographie et sécurité informatique

Les principes combinatoires sont essentiels pour évaluer la robustesse des systèmes cryptographiques. Par exemple, la sécurité d'un chiffrement par substitution monoalphabétique dépend du nombre de permutations possibles de l'alphabet.

Exemple : Permutations de l'alphabet latin (26 lettres)

Nombre de clés possibles : \(26! \approx 4 \times 10^{26}\)

Cette application illustre comment la croissance factorielle rend certains systèmes cryptographiques pratiquement inviolables par force brute.

Théorie des graphes et réseaux

Dans un graphe complet à n sommets, le nombre d'arêtes possibles se calcule par le principe multiplicatif appliqué aux paires de sommets non ordonnées.

Formule : \(\binom{n}{2} = \frac{n(n-1)}{2}\)

Pour n = 10 sommets : \(\frac{10 \times 9}{2} = 45\) arêtes

Cette application trouve son utilité dans l'analyse de réseaux sociaux, de transport, ou de communication.

Analyse algorithmique et complexité

Les principes combinatoires permettent d'analyser la complexité temporelle et spatiale des algorithmes. Par exemple, l'algorithme de tri par insertion sur un tableau de n éléments génère différents nombres de comparaisons selon l'arrangement initial.

Cas le plus défavorable : Tableau trié en ordre décroissant

Nombre de comparaisons : \(1 + 2 + 3 + \cdots + (n-1) = \frac{n(n-1)}{2}\)

Complexité temporelle : \(O(n^2)\)

Cette analyse combinatoire guide le choix des algorithmes selon les contraintes de performance.

7. Synthèse et perspectives
Principes fondamentaux à retenir
  • 🔹 Principe additif : Application aux événements mutuellement exclusifs avec opérateur logique OU
  • 🔹 Principe multiplicatif : Application aux événements indépendants avec opérateur logique ET
  • 🔹 Analyse préalable : Toujours vérifier les relations d'indépendance ou d'exclusion
  • 🔹 Décomposition : Transformer les problèmes complexes en sous-problèmes élémentaires
  • 🔹 Validation : Contrôler la cohérence des résultats par des méthodes alternatives
Stratégies méthodologiques avancées
  • 🔹 Modélisation : Représenter les problèmes par des arbres de décision ou des diagrammes
  • 🔹 Récurrence : Utiliser les relations de récurrence pour les problèmes séquentiels
  • 🔹 Symétrie : Exploiter les symétries pour simplifier les calculs
  • 🔹 Inclusion-exclusion : Appliquer le principe d'inclusion-exclusion pour les cas complexes
  • 🔹 Approximation : Utiliser des approximations asymptotiques pour les grands nombres
Extensions et domaines connexes

Les principes additif et multiplicatif constituent les fondements d'autres concepts combinatoires plus avancés. Leur maîtrise ouvre la voie à l'étude des permutations, combinaisons, arrangements, et des fonctions génératrices.

Domaines d'approfondissement recommandés :
  • Combinatoire énumérative : Étude systématique des objets combinatoires
  • Probabilités discrètes : Application aux espaces probabilistes finis
  • Théorie des graphes : Dénombrement de structures graphiques
  • Algèbre linéaire : Matrices et déterminants en combinatoire
  • Analyse d'algorithmes : Complexité et optimisation
"La combinatoire est l'art de compter sans énumérer"

Les principes additif et multiplicatif transforment des problèmes apparemment complexes en calculs systématiques et rigoureux, ouvrant la voie à une compréhension profonde des structures mathématiques sous-jacentes.

1. Fondements de la combinatoire

La combinatoire est l'art de compter sans énumérer. Cette branche des mathématiques discrètes étudie les configurations possibles d'objets finis et leurs propriétés. Apparue au XVIIe siècle avec Pascal et Fermat, elle est aujourd'hui indispensable en informatique, cryptographie et probabilités.

Domaines d'application
  • 🔹 Algorithmique : Analyse de complexité, structures de données
  • 🔹 Cryptographie : Nombre de clés possibles
  • 🔹 Génétique : Combinaisons de gènes
  • 🔹 Gestion : Optimisation de ressources
  • 🔹 Physique statistique : Configurations microscopiques
Principes fondamentaux

Deux règles gouvernent le dénombrement :

Principe additif : Si A peut se faire de m façons et B de n façons (disjointes), alors "A ou B" a m+n possibilités

Principe multiplicatif : Si A a m possibilités et B a n possibilités, alors "A puis B" a m×n possibilités
Départ Choix 1 Choix 2 Option A Option B Option C Option D Arbre des possibilités (principe multiplicatif)

Figure 1 : Représentation des choix combinatoires par un arbre

2. Arrangements & Permutations

Les arrangements et permutations constituent le fondement des dénombrements où l'ordre des éléments a une importance cruciale. La distinction entre ces deux concepts réside dans le fait que les permutations concernent l'organisation de tous les éléments d'un ensemble, tandis que les arrangements traitent de la sélection et de l'organisation d'un sous-ensemble.

Permutations simples

Une permutation est un arrangement ordonné de tous les éléments d'un ensemble fini. Le nombre de permutations de n objets distincts correspond au nombre de façons de les disposer en séquence :

\[P(n) = n! = n \times (n-1) \times (n-2) \times \cdots \times 2 \times 1\]

Exemple détaillé : Pour organiser 3 livres A, B, C sur une étagère, nous avons 3! = 6 arrangements possibles : ABC, ACB, BAC, BCA, CAB, CBA. Chaque position peut être occupée par un livre différent selon les choix précédents.

Propriété importante : Par convention, 0! = 1, ce qui assure la cohérence des formules combinatoires.
Arrangements

Un arrangement est une sélection ordonnée de k objets distincts choisis parmi n objets disponibles. L'ordre de sélection est significatif et aucun élément ne peut être répété :

\[A_n^k = \frac{n!}{(n-k)!} = n \times (n-1) \times \cdots \times (n-k+1)\]

Interprétation : Pour la première position, nous avons n choix, pour la deuxième (n-1) choix, et ainsi de suite jusqu'à la k-ième position où nous avons (n-k+1) choix.

Cas particulier : Lorsque k = n, nous retrouvons les permutations : \(A_n^n = \frac{n!}{0!} = n!\)

Permutations vs Arrangements Permutations de {A,B,C}: 1. ABC 2. ACB 3. BAC 4. BCA 5. CAB 6. CBA Arrangements A₃²: 1. AB 2. AC 3. BA 4. BC 5. CA 6. CB 3! = 6 3!/(3-2)! = 6 Processus de construction: 1ère pos: 3 choix 2ème pos: 2 choix 3ème pos: 1 choix 1ère pos: 3 choix 2ème pos: 2 choix Total: 3×2 = 6

Figure 2 : Comparaison entre permutations et arrangements

Permutations avec répétitions

Lorsque certains objets sont identiques, le nombre de permutations distinctes diminue. Si nous avons n objets avec \(n_1\) objets du type 1, \(n_2\) du type 2, ..., \(n_k\) du type k :

\[\frac{n!}{n_1! \times n_2! \times \cdots \times n_k!} \quad \text{où } n = n_1 + n_2 + \cdots + n_k\]

Exemple concret : Pour le mot "MISSISSIPPI" (11 lettres : 1 M, 4 I, 4 S, 2 P), le nombre d'anagrammes distinctes est : \[\frac{11!}{1! \times 4! \times 4! \times 2!} = \frac{39,916,800}{576} = 34,650\]

Interprétation : La division par les factorielles des répétitions élimine les arrangements qui deviennent identiques lorsque les objets similaires sont permutés entre eux.
3. Combinaisons & Propriétés
Combinaisons simples

Les combinaisons permettent de calculer le nombre de façons de choisir k éléments parmi n éléments, sans tenir compte de l'ordre de sélection. Contrairement aux arrangements, l'ordre n'a pas d'importance dans les combinaisons, ce qui explique pourquoi le nombre de combinaisons est toujours inférieur ou égal au nombre d'arrangements correspondant.

\( C_n^k = \binom{n}{k} = \frac{n!}{k!(n-k)!} \)

Exemple concret : Pour former une main de 5 cartes dans un jeu de 52 cartes, le nombre de mains possibles est C₅₂⁵ = 2 598 960. Cette valeur astronomique illustre la richesse combinatoire même dans des situations apparemment simples.

Propriétés fondamentales

Les coefficients binomiaux possèdent des propriétés remarquables qui facilitent leur calcul et révèlent des liens profonds avec d'autres domaines mathématiques.

Symétrie :
\( C_n^k = C_n^{n-k} \)
Choisir k éléments équivaut à en éliminer (n-k)
Relation de Pascal :
\( C_n^k = C_{n-1}^k + C_{n-1}^{k-1} \)
Base du triangle de Pascal
Formule du binôme :
\( (a+b)^n = \sum_{k=0}^n C_n^k a^k b^{n-k} \)
Développement polynomial
Somme totale :
\( \sum_{k=0}^n C_n^k = 2^n \)
Nombre total de sous-ensembles
Triangle de Pascal 1 1 1 1 2 1 1 3 3 1 1 4 6 4 1 1 5 10 10 5 1 Relation de Pascal : Chaque nombre = somme des deux nombres au-dessus \( C_n^k = C_{n-1}^k + C_{n-1}^{k-1} \) n=0 n=1 n=2 n=3 n=4 n=5

Figure 3 : Triangle de Pascal illustrant les coefficients binomiaux. Les couleurs indiquent la magnitude des valeurs : plus la couleur est foncée, plus la valeur est grande.

Exemple d'application détaillé

Problème : Formation d'un comité de 3 personnes parmi 10 candidats (5 hommes et 5 femmes), avec la contrainte qu'il doit y avoir au moins 1 femme dans le comité.

Solution par complémentaire :
• Nombre total de comités possibles : \( C_{10}^3 = \frac{10!}{3! \cdot 7!} = 120 \)
• Nombre de comités sans aucune femme (que des hommes) : \( C_5^3 = \frac{5!}{3! \cdot 2!} = 10 \)
• Nombre de comités avec au moins 1 femme : \( 120 - 10 = 110 \) comités

Vérification directe : On peut aussi calculer directement en sommant les cas (1 femme + 2 hommes), (2 femmes + 1 homme), et (3 femmes + 0 homme) : \( C_5^1 \cdot C_5^2 + C_5^2 \cdot C_5^1 + C_5^3 \cdot C_5^0 = 5 \cdot 10 + 10 \cdot 5 + 10 \cdot 1 = 110 \)

4. Dénombrements avancés
Combinaisons avec répétition

Les combinaisons avec répétition permettent de choisir k objets parmi n types différents, où chaque type peut être choisi plusieurs fois. Cette méthode est particulièrement utile pour des problèmes de distribution d'objets identiques ou de choix multiples.

\( \Gamma_n^k = C_{n+k-1}^k = \frac{(n+k-1)!}{k!(n-1)!} \)

Exemple concret : Pour distribuer 10 bonbons identiques parmi 5 parfums différents, on a Γ₅¹⁰ = C₁₄¹⁰ = 1001 façons distinctes. Cela équivaut à résoudre l'équation x₁ + x₂ + x₃ + x₄ + x₅ = 10 avec xᵢ ≥ 0.

Astuce mnémotechnique : "Étoiles et barres" - visualisez k étoiles et (n-1) barres à placer.
Partitions d'un ensemble S(n,k)

Définition : Les nombres de Stirling de seconde espèce S(n,k) comptent le nombre de façons de diviser n objets distincts en exactement k sous-ensembles non vides et non ordonnés. Cette notion est fondamentale en combinatoire et trouve des applications en informatique théorique.

Formule de récurrence :

\( S(n,k) = \begin{cases} k \cdot S(n-1,k) + S(n-1,k-1) & \text{pour } n,k > 0 \\ 1 & \text{pour } n = k = 0 \text{ ou } n = k \\ 0 & \text{pour } k = 0 \text{ ou } k > n \end{cases} \)

Formule explicite :

\( S(n,k) = \frac{1}{k!}\sum_{i=0}^k (-1)^{k-i}\binom{k}{i}i^n \)

Exemple : S(3,2) = 3 partitions pour {a,b,c} :
{{a},{b,c}}, {{b},{a,c}}, {{c},{a,b}}

Applications : S(n,k) compte aussi :
- Les relations d'équivalence à k classes d'équivalence
- Les surjections d'un n-ensemble vers un k-ensemble (à permutation près)
- Les façons de répartir n personnes en k groupes non vides
Principe d'inclusion-exclusion

Pour compter l'union d'ensembles en évitant les doubles comptages.

\[ |A \cup B| = |A| + |B| - |A \cap B| \]

Généralisation : Pour n ensembles, alterner sommes et intersections

Permutations circulaires

Les permutations circulaires concernent les arrangements autour d'un cercle où les rotations sont considérées comme identiques. Cette situation apparaît fréquemment dans des problèmes de placement autour d'une table ronde ou d'organisation cyclique.

\( (n-1)! \)

Justification : On fixe un objet pour éliminer les rotations, puis on arrange les (n-1) objets restants.

Exemple : Pour placer 5 personnes autour d'une table ronde : (5-1)! = 4! = 24 arrangements distincts.

Extension : Si les réflexions sont aussi considérées identiques (collier), on divise par 2 : \( \frac{(n-1)!}{2} \)
Tableau comparatif des méthodes de dénombrement
Type Description Ordre important Répétitions Formule
Arrangement Sélection ordonnée Oui Non \( A_n^k = \frac{n!}{(n-k)!} \)
Combinaison Sélection non ordonnée Non Non \( C_n^k = \frac{n!}{k!(n-k)!} \)
Combinaison avec répétition Choix multiples autorisés Non Oui \( \Gamma_n^k = \frac{(n+k-1)!}{k!(n-1)!} \)
Partition (Stirling) Groupement en sous-ensembles Non Non \( S(n,k) \) (voir formule)
Permutation circulaire Arrangement en cercle Oui Non \( (n-1)! \)
Dérangement Permutation sans point fixe Oui Non \( D(n) = n! \sum_{k=0}^n \frac{(-1)^k}{k!} \)
Comprendre S(n,k) : Exemple détaillé

Problème : Partitionner l'ensemble {a,b,c,d} en exactement 2 sous-ensembles non vides. Cette situation correspond à répartir 4 objets distincts en 2 groupes où chaque groupe contient au moins un objet.

Méthode 1 : Énumération exhaustive
1. {{a}, {b,c,d}}
2. {{b}, {a,c,d}}
3. {{c}, {a,b,d}}
4. {{d}, {a,b,c}}
5. {{a,b}, {c,d}}
6. {{a,c}, {b,d}}
7. {{a,d}, {b,c}}
Total : 7 partitions
Méthode 2 : Formule de récurrence
\( S(4,2) = 2 \cdot S(3,2) + S(3,1) \)
\( = 2 \times 3 + 1 = 7 \)
Interprétation combinatoire :
• 2×S(3,2) : on ajoute l'élément 'd' à l'un des 2 groupes d'une partition de {a,b,c}
• S(3,1) : on place 'd' seul dans un nouveau groupe
5. Applications concrètes
Problème des anniversaires

Dans un groupe de 23 personnes, probabilité que deux personnes aient la même date d'anniversaire :

\[ 1 - \frac{365!}{342! \times 365^{23}} \approx 50.7\% \]
Cryptographie

Nombre de clés AES-256 possibles :

\[ 2^{256} \approx 1.16 \times 10^{77} \]
Loto

Probabilité de gagner au Loto (5 numéros parmi 49 + 1 chanceux) :

\[ \frac{1}{C_{49}^5 \times 10} \approx \frac{1}{19.6 \text{ millions}} \]
Génétique

Nombre de codons possibles avec 4 bases (A,T,C,G) et longueur 3 :

\[ 4^3 = 64 \text{ combinaisons} \]
6. Synthèse méthodologique
Arbre décisionnel

1. Les objets sont-ils distincts ?
→ Non : Utiliser les permutations avec répétitions
→ Oui : Passer à 2

2. L'ordre est-il important ?
→ Oui : Arrangements (A_n^k si k ≤ n)
→ Non : Passer à 3

3. Répétitions autorisées ?
→ Oui : Combinaisons avec répétition (Γ_n^k)
→ Non : Combinaisons simples (C_n^k)

Formules clés
Permutations :
\( n! \)
Arrangements :
\( \frac{n!}{(n-k)!} \)
Combinaisons :
\( \frac{n!}{k!(n-k)!} \)
Avec répétition :
\( \frac{(n+k-1)!}{k!(n-1)!} \)
"La combinatoire est la science du dénombrement élégant"

Un outil indispensable pour modéliser les configurations discrètes


Exercice 1 - Principe Additif ★ ★ ☆ ☆ ☆

Un professeur a 3 types de livres : des mathématiques, des sciences et de la littérature. Il possède 5 livres de mathématiques, 4 livres de sciences et 6 livres de littérature. Combien de livres différents peut-il choisir s'il veut en prendre un de chaque catégorie ?

Étapes de la Solution

    1. Identification des catégories de livres :
       • Livres de mathématiques : \( 5 \)
       • Livres de sciences : \( 4 \)
       • Livres de littérature : \( 6 \)

    2. Application du principe multiplicatif :
       Le professeur souhaite choisir un livre de chaque catégorie. Selon le principe multiplicatif, si un événement peut se produire de \( m \) façons et un autre événement peut se produire de \( n \) façons, le nombre total de combinaisons est donné par :
       \[
       \text{Total} = (\text{Nombre de choix de mathématiques}) \times (\text{Nombre de choix de sciences}) \times (\text{Nombre de choix de littérature})
       \]
    3. Calcul des combinaisons :
       • Nombre de choix de livres de mathématiques : \( 5 \)
       • Nombre de choix de livres de sciences : \( 4 \)
       • Nombre de choix de livres de littérature : \( 6 \)

       En appliquant la formule :
       \[
       \text{Total} = 5 \times 4 \times 6
       \]
    4. Calcul final :
        Calculons étape par étape :
            • \( 5 \times 4 = 20 \)
            • \( 20 \times 6 = 120 \)

    5. Conclusion :
       Le nombre total de livres différents que le professeur peut choisir, en prenant un livre de chaque catégorie, est de 120.

Résumé de la Solution
    Le professeur peut choisir un total de 120 livres différents en prenant un livre de mathématiques, un livre de sciences et un livre de littérature. Ce résultat est obtenu en multipliant le nombre de livres disponibles dans chaque catégorie, conformément au principe multiplicatif de la combinatoire.


Exercice 2 - Principe Multiplicatif ★ ★ ☆ ☆ ☆

Une pizza peut avoir 3 types de croûtes (fine, épaisse, sans gluten) et 4 types de garnitures (pepperoni, champignons, poivrons, olives). Combien de combinaisons de pizzas différentes peut-on créer ?

Étapes de la Solution

    1. Identification des choix disponibles :
        • Types de croûtes :
            • Croûte fine
            • Croûte épaisse
            • Croûte sans gluten
        • Types de garnitures :
            • Pepperoni
            • Champignons
            • Poivrons
            • Olives

    2. Comptage des options :
       • Nombre de types de croûtes : \( 3 \)
       • Nombre de types de garnitures : \( 4 \)

    3. Application du principe multiplicatif :
       Selon le principe multiplicatif, si un événement peut se produire de \( m \) façons et un autre événement peut se produire de \( n \) façons, le nombre total de combinaisons est donné par :
       \[
       \text{Total} = (\text{Nombre de choix de croûtes}) \times (\text{Nombre de choix de garnitures})
       \]
    4. Calcul des combinaisons :
       En appliquant la formule :
       \[
       \text{Total} = 3 \times 4
       \]
    5. Calcul final :
        Effectuons le calcul :\( 3 \times 4 = 12 \)

    6. Conclusion :
       Le nombre total de combinaisons de pizzas différentes que l'on peut créer est de 12.

Résumé de la Solution
    On peut créer un total de 12 combinaisons de pizzas différentes en choisissant parmi les 3 types de croûtes et les 4 types de garnitures. Ce résultat est obtenu en multipliant le nombre de choix disponibles pour chaque catégorie, conformément au principe multiplicatif de la combinatoire.


Exercice 3 - k-Uplets ★ ★ ☆ ☆ ☆

Dans un ensemble de 7 éléments, combien de k-uplets peuvent être formés avec k=3k=3 en autorisant les répétitions ?

Étapes de la Solution

    1. Définition des termes :
       • Un k-uplet est une séquence ordonnée de \( k \) éléments. Dans ce cas, nous cherchons des k-uplets de longueur \( k = 3 \).
       • L'énoncé précise que les répétitions sont autorisées, ce qui signifie que chaque élément de l'ensemble peut être choisi plusieurs fois.

    2. Identification des choix disponibles :
       • Nous avons un ensemble de \( n = 7 \) éléments.
       • Pour chaque position dans le k-uplet, nous avons le choix de n'importe quel des 7 éléments.

    3. Application du principe multiplicatif :
       Puisque les répétitions sont autorisées, pour chaque position du k-uplet, nous avons \( n \) choix. Donc, pour un k-uplet de taille \( k \), le nombre total de k-uplets est donné par :
       \[
       \text{Total} = n^k
       \]
    4. Substitution des valeurs :
       Dans notre cas :
       • \( n = 7 \)
       • \( k = 3 \)

       En substituant ces valeurs dans la formule :
       \[
       \text{Total} = 7^3
       \]
    5. Calcul final :
        Calculons \( 7^3 \) :
            • \( 7 \times 7 = 49 \)
            • \( 49 \times 7 = 343 \)

    6. Conclusion :
       Le nombre total de k-uplets de taille 3 qui peuvent être formés à partir d'un ensemble de 7 éléments, avec répétitions, est de 343.

Résumé de la Solution
    Il est possible de former un total de 343 k-uplets de longueur 3 à partir d'un ensemble de 7 éléments, en autorisant les répétitions. Ce résultat est obtenu en utilisant le principe multiplicatif, où chaque position du k-uplet peut être remplie par n'importe quel élément de l'ensemble.


Exercice 4 - Combinaisons ★ ★ ☆ ☆ ☆

Dans une classe de 20 étudiants, combien de façons peut-on choisir 4 étudiants pour représenter la classe lors d'un concours

Étapes de la Solution

    1. Identification du problème :
       • Nous devons choisir 4 étudiants parmi un total de 20.
       • L'ordre dans lequel nous choisissons les étudiants n'a pas d'importance, ce qui signifie que nous utilisons des combinaisons.

    2. Formule des combinaisons :
       La formule pour calculer le nombre de façons de choisir \( k \) éléments parmi \( n \) sans tenir compte de l'ordre est donnée par :
       \[
       C(n, k) = \frac{n!}{k!(n-k)!}
       \]
       où :
       • \( n! \) (factorielle de \( n \)) est le produit de tous les entiers de 1 à \( n \).
       • \( k! \) est le produit de tous les entiers de 1 à \( k \).
       • \( (n-k)! \) est le produit de tous les entiers de 1 à \( n-k \).

    3. Substitution des valeurs :
       Dans notre cas :
       • \( n = 20 \) (le nombre total d'étudiants)
       • \( k = 4 \) (le nombre d'étudiants à choisir)

       En substituant ces valeurs dans la formule des combinaisons :
       \[
       C(20, 4) = \frac{20!}{4!(20-4)!} = \frac{20!}{4! \times 16!}
       \]
    4. Calcul des factorielles :
       Pour simplifier le calcul, nous pouvons exprimer \( 20! \) uniquement jusqu'à \( 17 \) (puisque \( 16! \) se simplifie) :
       \[
       C(20, 4) = \frac{20 \times 19 \times 18 \times 17}{4!}
       \]
       Calculons \( 4! \) :
       \[
       4! = 4 \times 3 \times 2 \times 1 = 24
       \]
    5. Calcul de \( C(20, 4) \) :
       Maintenant, nous calculons le numérateur :
       \[
       20 \times 19 = 380
       \]
       \[
       380 \times 18 = 6840
       \]
       \[
       6840 \times 17 = 116280
       \]
       Ensuite, nous divisons par \( 4! \) :
       \[
       C(20, 4) = \frac{116280}{24}
       \]
       Effectuons la division :
       \[
       116280 \div 24 = 4845
       \]
    6. Conclusion :
       Le nombre total de façons de choisir 4 étudiants parmi 20 est de 4845.

Résumé de la Solution
    Il existe 4845 façons de choisir 4 étudiants parmi 20 pour représenter la classe lors d'un concours. Ce résultat est obtenu en utilisant la formule des combinaisons, qui permet de calculer le nombre de manières de sélectionner un sous-ensemble d'éléments sans tenir compte de l'ordre.


Exercice 5 - Propriétés des Combinaisons ★ ★ ☆ ☆ ☆

Vérifiez les propriétés suivantes pour \( n = 5 \) et \( k = 3 \) :
        1. \( C(n, k) = C(n, n-k) \)
        2. \( C(n, k) + C(n, k-1) = C(n+1, k) \)

Étapes de la Solution

    Propriété 1 : Symétrie des Combinaisons
        1. Formule des combinaisons :
           La formule pour calculer \( C(n, k) \) est donnée par :
           \[
           C(n, k) = \frac{n!}{k!(n-k)!}
           \]
        2. Calcul de \( C(5, 3) \) :
           Pour \( n = 5 \) et \( k = 3 \) :
           \[
           C(5, 3) = \frac{5!}{3!(5-3)!} = \frac{5!}{3! \times 2!}
           \]
           Calculons les factorielles :
           \[
           5! = 5 \times 4 \times 3 \times 2 \times 1 = 120
           \]
           \[
           3! = 3 \times 2 \times 1 = 6
           \]
           \[
           2! = 2 \times 1 = 2
           \]
           Donc :
           \[
           C(5, 3) = \frac{120}{6 \times 2} = \frac{120}{12} = 10
           \]
        3. Calcul de \( C(5, 5-3) = C(5, 2) \) :
           Maintenant, calculons \( C(5, 2) \) :
           \[
           C(5, 2) = \frac{5!}{2!(5-2)!} = \frac{5!}{2! \times 3!}
           \]
           En utilisant les valeurs précédentes, nous avons :
           \[
           C(5, 2) = \frac{120}{2 \times 6} = \frac{120}{12} = 10
           \]
        4. Vérification de la propriété :

           Nous avons donc :
           \[
           C(5, 3) = 10 \quad \text{et} \quad C(5, 2) = 10
           \]
           Ainsi, \( C(5, 3) = C(5, 2) \) est vérifié.

    Propriété 2 : Relation de Récurrence
        1. Calcul de \( C(5, 3) + C(5, 2) \) :
           Nous avons déjà calculé :
           \[
           C(5, 3) = 10 \quad \text{et} \quad C(5, 2) = 10
           \]
           Donc :
           \[
           C(5, 3) + C(5, 2) = 10 + 10 = 20
           \]
        2. Calcul de \( C(n+1, k) \) pour \( n = 5 \) et \( k = 3 \) :
           Nous allons maintenant calculer \( C(6, 3) \) :
           \[
           C(6, 3) = \frac{6!}{3!(6-3)!} = \frac{6!}{3! \times 3!}
           \]
           Calculons les factorielles :
           \[
           6! = 6 \times 5 \times 4 \times 3 \times 2 \times 1 = 720
           \]
           \[
           3! = 6
           \]
           Donc :
           \[
           C(6, 3) = \frac{720}{6 \times 6} = \frac{720}{36} = 20
           \]
        3. Vérification de la propriété :
           Nous avons donc :
           \[
           C(5, 3) + C(5, 2) = 20 \quad \text{et} \quad C(6, 3) = 20
           \]
           Ainsi, la relation \( C(5, 3) + C(5, 2) = C(6, 3) \) est vérifiée.

    Conclusion
        Les deux propriétés sont vérifiées pour \( n = 5 \) et \( k = 3 \) :
            1. \( C(5, 3) = C(5, 2) = 10 \)
            2. \( C(5, 3) + C(5, 2) = C(6, 3) = 20 \)

Résumé de la Solution
    Les propriétés des combinaisons montrent que :
        • La formule de symétrie \( C(n, k) = C(n, n-k) \) est vraie.
        • La relation de récurrence \( C(n, k) + C(n, k-1) = C(n+1, k) \) est également vérifiée.


Exercice 6 - Triangle de Pascal ★ ★ ☆ ☆ ☆

Écrivez les 5 premiers niveaux du triangle de Pascal et utilisez-les pour calculer \( C(4, 2) \) et \( C(5, 3) \).

Étapes de la Solution

    1. Présentation du Triangle de Pascal :
       Le triangle de Pascal est un arrangement triangulaire des coefficients binomiaux. Chaque élément du triangle est la somme des deux éléments directement au-dessus. Voici les 5 premiers niveaux du triangle :
                                                          1
                                                       1   1
                                                     1   2   1
                                                   1   3   3   1
                                                 1   4   6   4   1


        • Niveau 0 : \( C(0, 0) = 1 \)
        • Niveau 1 : \( C(1, 0) = 1, \; C(1, 1) = 1 \)
        • Niveau 2 : \( C(2, 0) = 1, \; C(2, 1) = 2, \; C(2, 2) = 1 \)
        • Niveau 3 : \( C(3, 0) = 1, \; C(3, 1) = 3, \; C(3, 2) = 3, \; C(3, 3) = 1 \)
        • Niveau 4 : \( C(4, 0) = 1, \; C(4, 1) = 4, \; C(4, 2) = 6, \; C(4, 3) = 4, \; C(4, 4) = 1 \)

    2. Calcul de \( C(4, 2) \) :
       À partir du triangle de Pascal, nous voyons que \( C(4, 2) \) se trouve au 4ème niveau, et il est égal à 6.

    3. Calcul de \( C(5, 3) \) :
       Pour \( C(5, 3) \), nous le trouvons au 5ème niveau :
       • Les coefficients au 5ème niveau sont \( 1, 5, 10, 10, 5, 1 \).
       • Ainsi, \( C(5, 3) \) est égal à 10.

    4. Vérification des valeurs :
       • \( C(4, 2) = 6 \)
       • \( C(5, 3) = 10 \)

Résumé de la Solution
    Les 5 premiers niveaux du triangle de Pascal montrent les coefficients binomiaux de manière claire. En utilisant ce triangle, nous avons trouvé que \( C(4, 2) = 6 \) et \( C(5, 3) = 10 \). Ces valeurs peuvent également être confirmées par la formule des combinaisons, mais le triangle de Pascal offre une approche visuelle et intuitive pour comprendre les relations entre ces coefficients.


Exercice 7 - Applications Pratiques ★ ★ ☆ ☆ ☆

Vous organisez un tournoi de jeux de société. Vous avez 10 jeux différents, et vous devez en choisir 3 pour la soirée. Combien de combinaisons différentes de jeux pouvez-vous choisir ?

Étapes de la Solution

    1. Identification du problème :
       • Nous avons un total de 10 jeux de société.
       • Nous devons choisir 3 jeux pour le tournoi.
       • L'ordre dans lequel les jeux sont choisis n'a pas d'importance, ce qui signifie que nous devons utiliser des combinaisons.

    2. Formule des combinaisons :
       La formule pour calculer le nombre de façons de choisir \( k \) éléments parmi \( n \) sans tenir compte de l'ordre est :
       \[
       C(n, k) = \frac{n!}{k!(n-k)!}
       \]
       où :
       • \( n \) est le nombre total d'éléments (jeux, dans ce cas).
       • \( k \) est le nombre d'éléments à choisir.

    3. Substitution des valeurs :
       Dans notre cas :
       • \( n = 10 \) (le nombre total de jeux)
       • \( k = 3 \) (le nombre de jeux à choisir)

       En substituant ces valeurs dans la formule des combinaisons :
       \[
       C(10, 3) = \frac{10!}{3!(10-3)!} = \frac{10!}{3! \times 7!}
       \]
    4. Calcul des factorielles :
       Pour simplifier le calcul, nous n'avons besoin de développer \( 10! \) que jusqu'à \( 8! \) :
       \[
       C(10, 3) = \frac{10 \times 9 \times 8}{3!}
       \]
       Calculons \( 3! \) :
       \[
       3! = 3 \times 2 \times 1 = 6
       \]
    5. Calcul de \( C(10, 3) \) :
       Maintenant, calculons le numérateur :
       \[
       10 \times 9 = 90
       \]
       \[
       90 \times 8 = 720
       \]
       Ensuite, nous divisons par \( 3! \) :
       \[
       C(10, 3) = \frac{720}{6} = 120
       \]
    6. Conclusion :
       Le nombre total de façons de choisir 3 jeux parmi 10 est de 120.

Résumé de la Solution
    Il existe 120 combinaisons différentes de jeux que l'on peut choisir pour le tournoi de jeux de société. Ce résultat est obtenu en utilisant la formule des combinaisons, qui permet de déterminer le nombre de manières de sélectionner un sous-ensemble d'éléments sans tenir compte de l'ordre.


QCM
Question 1: ★ ★ ☆ ☆ ☆

Quel est le coefficient binomial pour choisir 3 objets parmi 5 ?





Sélectionner une réponse !!!

Question 2: ★ ★ ☆ ☆ ☆

Combien de façons peut-on arranger 4 livres sur une étagère ?





Sélectionner une réponse !!!

Question 3: ★ ★ ☆ ☆ ☆

Quel est le nombre de combinaisons de 2 objets parmi 6 ?





Sélectionner une réponse !!!

Question 4: ★ ★ ☆ ☆ ☆

Combien de façons peut-on choisir 3 desserts parmi 8 ?





Sélectionner une réponse !!!

Question 5: ★ ★ ☆ ☆ ☆

Quel est le nombre de permutations de 5 objets distincts ?





Sélectionner une réponse !!!

Question 6: ★ ★ ☆ ☆ ☆

Combien de façons peut-on choisir 2 objets parmi 5, avec répétition ?





Sélectionner une réponse !!!

Question 7: ★ ★ ☆ ☆ ☆

Quel principe de dénombrement est utilisé pour calculer le nombre de façons de choisir \( r \) objets parmi \( n \) objets ?





Sélectionner une réponse !!!

Question 8: ★ ★ ☆ ☆ ☆

Quelle formule est utilisée pour le dénombrement des combinaisons avec répétition ?





Sélectionner une réponse !!!

Simulateur de Combinatoire : Tirage de Boules
Configuration du Tirage
8
3
Visualisation du Sac

Boules tirées apparaîtront ici

Formules Mathématiques
Arrangement sans remise (A):
A(n,k) = n!/(n-k)!
Combinaison sans remise (C):
C(n,k) = n!/(k!(n-k)!)
Résultats du Calcul
Type de tirage: Arrangement sans remise
Paramètres: n=8, k=3
Calcul: 8!/(8-3)! = 336
Nombre de possibilités:
336
Explication Interactive

Arrangement sans remise: L'ordre compte et on ne remet pas les boules dans le sac.

Pour 8 boules dont on tire 3, on a 8 choix pour la première, 7 pour la deuxième, et 6 pour la troisième : 8 × 7 × 6 = 336 possibilités.

🧮 Simulateur de Dénombrement - Terminale

📊 Paramètres

📈 Résultats

Sélectionnez un type de dénombrement
Résultat : --
Explication :
Choisissez un type de dénombrement pour voir l'explication détaillée.

🎨 Visualisation Interactive

Sélectionnez un type pour voir la visualisation

📚 Exemples Pratiques

Choisissez un type de dénombrement pour voir des exemples concrets.

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