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๐Ÿ“” suites numรฉriques

Exploration des suites numรฉriques

Dรฉmonstration par Rรฉcurrence
Introduction

La dรฉmonstration par rรฉcurrence est une mรฉthode de preuve utilisรฉe en mathรฉmatiques pour รฉtablir la vรฉracitรฉ d'une assertion pour tous
les entiers naturels.

Principe de la Rรฉcurrence

Le principe de rรฉcurrence se compose de deux รฉtapes :

  1. Base de rรฉcurrence : Vรฉrifier que l'assertion est vraie pour un cas de base, gรฉnรฉralement pour \( n = 0 \) ou \( n = 1 \).
  2. ร‰tape de rรฉcurrence : Supposer que l'assertion est vraie pour un entier \( n \) et montrer qu'elle est alors vraie pour \( n + 1 \).
Exemple

Nous allons dรฉmontrer que pour tout entier naturel \( n \), la somme des \( n \) premiers entiers est donnรฉe par la formule :

$$ S(n) = 1 + 2 + \ldots + n = \frac{n(n + 1)}{2} $$
1. Base de rรฉcurrence

Pour \( n = 1 \) :

$$ S(1) = 1 = \frac{1(1 + 1)}{2} $$
2. ร‰tape de rรฉcurrence

Supposons que cela soit vrai pour un entier \( n \), c'est-ร -dire :

$$ S(n) = \frac{n(n + 1)}{2} $$

Nous devons montrer que cela est vrai pour \( n + 1 \) :

$$ S(n + 1) = S(n) + (n + 1) = \frac{n(n + 1)}{2} + (n + 1) $$

En simplifiant, nous avons :

$$ S(n + 1) = \frac{n(n + 1) + 2(n + 1)}{2} = \frac{(n + 1)(n + 2)}{2} $$

Ce qui prouve que l'assertion est vraie pour \( n + 1 \). Ainsi, par rรฉcurrence, la formule est vraie pour tous les entiers naturels.

Conclusion

La dรฉmonstration par rรฉcurrence est un outil puissant pour prouver des assertions concernant les entiers naturels. Elle repose sur la vรฉracitรฉ
d'une base et une รฉtape inductive qui confirme la validitรฉ de l'assertion pour tous les entiers.

๐”ผ๐•ฉ๐•–๐•ฃ๐•”๐•š๐•”๐•–๐•ค ๐••'๐•’๐•ก๐•ก๐•๐•š๐•”๐•’๐•ฅ๐•š๐• ๐•Ÿ๐•ค

Exercice 1: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

Dรฉmontrer que l' on a :
      โ€ข \(a_n = \sum_{k=0}^{n}  k = 1 + 2 + ... + n = \frac{n(n+1)}{2}\) , pour tout entier naturel \(n\)
      โ€ข \(b_n = \sum_{k=0}^{n}  k^2 = 1^2 + 2^2 + ... + n^2 = \frac{n(n+1)(2n+1)}{6}\) , pour tout entier naturel \(nโ‰ฅ1\)
      โ€ข \(c_n = \sum_{k=0}^{n}  k^3 = 1^3 + 2^3 + ... + n^3 = \frac{n^2(n+1)^2}{4}\) , pour tout entier naturel \(nโ‰ฅ1\)
      โ€ข \(d_n = \frac{1}{1 \times 2} + \frac{1}{2 \times 3} + \frac{1}{3 \times 4} + ... + \frac{1}{n \times (n+1)} = 1 - \frac{1}{n+1}\) , pour tout entier naturel \(nโ‰ฅ1\)

Dรฉmontrons ces รฉgalitรฉs de maniรจre dรฉtaillรฉe par rรฉcurrence.

1. Dรฉmonstration de la premiรจre รฉgalitรฉ par rรฉcurrence :
   \(a_n = \sum_{k=0}^{n}  k = 1 + 2 + ... + n = \frac{n(n+1)}{2}\), pour tout entier naturel \(n\)

   โ€ข Initialisation :
   Pour \(n = 0\), on a \(a_0 = \sum_{k=0}^{0} k = 0 = \frac{0(0+1)}{2}\), ce qui est vrai.

   โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :
   Supposons que la formule soit vraie pour un certain entier naturel \(n = p\), c'est-ร -dire que \(a_p = \sum_{k=0}^{p} k = \frac{p(p+1)}{2}\).

   โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :
   Montrons que la formule est alors vraie pour \(n = p+1\).
   \(a_{p+1} = \sum_{k=0}^{p+1} k = \sum_{k=0}^{p} k + (p+1) = a_p + (p+1) = \frac{p(p+1)}{2} + (p+1) = \frac{(p+1)(p+2)}{2}\)

   โ€ข Conclusion :
   Nous avons montrรฉ que la formule est vraie pour \(n = 0\) et que si elle est vraie pour \(n = p\), alors elle est aussi vraie pour \(n = p+1\). Donc, par le principe de rรฉcurrence, la formule est vraie pour tout entier naturel \(n\).

2. Dรฉmonstration de la deuxiรจme รฉgalitรฉ par rรฉcurrence :
   \(b_n = \sum_{k=0}^{n}  k^2 = 1^2 + 2^2 + ... + n^2 = \frac{n(n+1)(2n+1)}{6}\), pour tout entier naturel \(nโ‰ฅ1\)

   โ€ข Initialisation :
   Pour \(n = 1\), on a \(b_1 = \sum_{k=0}^{1} k^2 = 1^2 = 1 = \frac{1(1+1)(2\times1+1)}{6}\), ce qui est vrai.

   โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :
   Supposons que la formule soit vraie pour un certain entier naturel \(n = p\), c'est-ร -dire que \(b_p = \sum_{k=0}^{p} k^2 = \frac{p(p+1)(2p+1)}{6}\).

   โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :
   Montrons que la formule est alors vraie pour \(n = p+1\).
   \(b_{p+1} = \sum_{k=0}^{p+1} k^2 = \sum_{k=0}^{p} k^2 + (p+1)^2 = b_p + (p+1)^2 = \frac{p(p+1)(2p+1)}{6} + (p+1)^2 = \frac{(p+1)(p+2)(2(p+1)+1)}{6}\)

   โ€ข Conclusion :
   Nous avons montrรฉ que la formule est vraie pour \(n = 1\) et que si elle est vraie pour \(n = p\), alors elle est aussi vraie pour \(n = p+1\). Donc, par le principe de rรฉcurrence, la formule est vraie pour tout entier naturel \(nโ‰ฅ1\).

3. Dรฉmonstration de la troisiรจme รฉgalitรฉ par rรฉcurrence :
   \(c_n = \sum_{k=0}^{n}  k^3 = 1^3 + 2^3 + ... + n^3 = \frac{n^2(n+1)^2}{4}\), pour tout entier naturel \(nโ‰ฅ1\)

   โ€ข Initialisation :
   Pour \(n = 1\), on a \(c_1 = \sum_{k=0}^{1} k^3 = 1^3 = 1 = \frac{1^2(1+1)^2}{4}\), ce qui est vrai.

   โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :
   Supposons que la formule soit vraie pour un certain entier naturel \(n = p\), c'est-ร -dire que \(c_p = \sum_{k=0}^{p} k^3 = \frac{p^2(p+1)^2}{4}\).

   โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :
   Montrons que la formule est alors vraie pour \(n = p+1\).
   \(c_{p+1} = \sum_{k=0}^{p+1} k^3 = \sum_{k=0}^{p} k^3 + (p+1)^3 = c_p + (p+1)^3 = \frac{p^2(p+1)^2}{4} + (p+1)^3 = \frac{(p+1)^2(p+2)^2}{4}\)

   โ€ข Conclusion :
   Nous avons montrรฉ que la formule est vraie pour \(n = 1\) et que si elle est vraie pour \(n = p\), alors elle est aussi vraie pour \(n = p+1\). Donc, par le principe de rรฉcurrence, la formule est vraie pour tout entier naturel \(nโ‰ฅ1\).

4. Dรฉmonstration de la quatriรจme รฉgalitรฉ par rรฉcurrence :
   \(d_n = \frac{1}{1 \times 2} + \frac{1}{2 \times 3} + \frac{1}{3 \times 4} + ... + \frac{1}{n \times (n+1)} = 1 - \frac{1}{n+1}\), pour tout entier naturel \(nโ‰ฅ1\)

   โ€ข Initialisation :
   Pour \(n = 1\), on a \(d_1 = \frac{1}{1 \times 2} = \frac{1}{2} = 1 - \frac{1}{2}\), ce qui est vrai.

   โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :
   Supposons que la formule soit vraie pour un certain entier naturel \(n = p\), c'est-ร -dire que \(d_p = \frac{1}{1 \times 2} + \frac{1}{2 \times 3} + \frac{1}{3 \times 4} + ... + \frac{1}{p \times (p+1)} = 1 - \frac{1}{p+1}\).

   โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :
   Montrons que la formule est alors vraie pour \(n = p+1\).
   \(d_{p+1} = \frac{1}{1 \times 2} + \frac{1}{2 \times 3} + \frac{1}{3 \times 4} + ... + \frac{1}{p \times (p+1)} + \frac{1}{(p+1) \times (p+2)} = d_p + \frac{1}{(p+1) \times (p+2)} = 1 - \frac{1}{p+1} + \frac{1}{(p+1) \times (p+2)} = 1 - \frac{1}{(p+1) \times (p+2)} = 1 - \frac{1}{(p+2)}\)

   โ€ข Conclusion :
   Nous avons montrรฉ que la formule est vraie pour \(n = 1\) et que si elle est vraie pour \(n = p\), alors elle est aussi vraie pour \(n = p+1\). Donc, par le principe de rรฉcurrence, la formule est vraie pour tout entier naturel \(nโ‰ฅ1\).


Exercice 2: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

Dรฉmontrer que pour tout \(n \in \mathbb{N}\), \(10^n - 1\) est un multiple de \(9\).

Dรฉmontrons par rรฉcurrence que pour tout \(n \in \mathbb{N}\), \(10^n - 1\) est de la forme \(9k\) pour un certain entier \(k\).

โ€ข Initialisation :  
    Pour \(n = 0\), on a \(10^0 - 1 = 0\), qui est bien de la forme \(9k\) (avec \(k = 0\)).

โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :  
    Supposons que la propriรฉtรฉ soit vraie pour un certain entier naturel \(n = p\), c'est-ร -dire que \(10^p - 1\) est de la forme \(9k\) pour un certain \(k\).

โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :  
    Montrons que la propriรฉtรฉ est alors vraie pour \(n = p + 1\).
    \[10^{p+1} - 1 = 10 \times 10^p - 1\]
    \[= 10 \times (10^p - 1) + 9\]
    \[= 10 \times (9k) + 9 \quad (\text{d'aprรจs l'hypothรจse de rรฉcurrence})\]
    \[= 90k + 9 = 9(10k + 1).\]
    Ainsi, \(10^{p+1} - 1\) est de la forme \(9m\) pour \(m = 10k + 1\).

โ€ข Conclusion :  
    Nous avons montrรฉ que la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = 0\) et que si elle est vraie pour \(n = p\), alors elle est aussi vraie pour \(n = p + 1\). Donc, par le principe de rรฉcurrence, la propriรฉtรฉ est vraie pour tout entier naturel \(n\).

En conclusion, pour tout \(n \in \mathbb{N}\), \(10^n - 1\) est de la forme \(9k\) pour un certain entier \(k\).


Exercice 3: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

Soit \(a \in \mathbb{R}^+\). Dรฉmontrer que pour tout \(n \in \mathbb{N}\) on a \((1+a)^n โ‰ฅ 1+ na\)

Soit \(a \in \mathbb{R}^+\). Dรฉmontrer par rรฉcurrence que pour tout \(n \in \mathbb{N}\) on a \((1+a)^n โ‰ฅ 1+ na\)
Dรฉmontrons par rรฉcurrence que pour tout \(n \in \mathbb{N}\) et \(a \in \mathbb{R}^+\), on a \((1+a)^n \geq 1 + na\).

โ€ข Initialisation :
Pour \(n = 0\), on a \((1+a)^0 = 1 \geq 1 + 0a = 1\), ce qui est vrai.

โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :
Supposons que la propriรฉtรฉ soit vraie pour un certain entier naturel \(n = p\), c'est-ร -dire que \((1+a)^p \geq 1 + pa\).

โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :
Montrons que la propriรฉtรฉ est alors vraie pour \(n = p+1\).

\begin{align*}
(1+a)^{p+1} &= (1+a) \times (1+a)^p \\
           &\geq (1+a) \times (1 + pa) \\
           &= 1 + a + pa + a^2 \\
           &\geq 1 + (p+1)a
\end{align*}

La derniรจre inรฉgalitรฉ est vraie car \(a \in \mathbb{R}^+\), donc \(a^2 \geq 0\).

โ€ข Conclusion :
Nous avons montrรฉ que la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = 0\) et que si elle est vraie pour \(n = p\), alors elle est aussi vraie pour \(n = p+1\). Donc, par le principe de rรฉcurrence, la propriรฉtรฉ est vraie pour tout entier naturel \(n\).

En conclusion, pour tout \(n \in \mathbb{N}\) et \(a \in \mathbb{R}^+\), on a \((1+a)^n \geq 1 + na\).


Exercice 4: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

On considรจre les propositions suivantes :
\(P(n)\): โ€œ\(4^n -1\) est divisible par \(3\)โ€
\(Q(n)\): โ€œ\(4^n +1\) est divisible par \(3\)โ€
   1. Montrer que les propositions \(P(n)\) et \(Q(n)\)sont hรฉrรฉditaires.
   2. Montrer que \(P(n)\) est vraie pour tout \(n \in \mathbb{N}\).
   3. Que peut-on dire pour \(Q(n)\) ?

1. Montrer que les propositions \(P(n)\) et \(Q(n)\) sont hรฉrรฉditaires.

Proposition \(P(n)\) : "\(4^n - 1\) est divisible par \(3\)"

Soit \(n \in \mathbb{N}\). Supposons que \(P(n)\) soit vraie, c'est-ร -dire que \(4^n - 1\) est divisible par \(3\).

Alors, on a :
\begin{align*}
4^{n+1} - 1 &= 4 \times 4^n - 1 \\
           &= 4 \times (4^n - 1) + 3 \\
           &= 4 \times (multiple de 3) + 3 \\
           &= multiple de 3
\end{align*}

Donc, \(P(n+1)\) est vraie. Ainsi, la proposition \(P(n)\) est hรฉrรฉditaire.

Proposition \(Q(n)\) : "\(4^n + 1\) est divisible par \(3\)"

Soit \(n \in \mathbb{N}\). Supposons que \(Q(n)\) soit vraie, c'est-ร -dire que \(4^n + 1\) est divisible par \(3\).

Alors, on a :
\begin{align*}
4^{n+1} + 1 &= 4 \times 4^n + 1 \\
           &= 4 \times (4^n + 1) - 3 \\
           &= 4 \times (multiple de 3) - 3 \\
           &= multiple de 3
\end{align*}

Donc, \(Q(n+1)\) est vraie. Ainsi, la proposition \(Q(n)\) est hรฉrรฉditaire.

2. Montrer que \(P(n)\) est vraie pour tout \(n \in \mathbb{N}\).

Initialisation : Pour \(n = 0\), on a \(4^0 - 1 = 0\, \), qui est divisible par \(3\). Donc, \(P(0)\) est vraie.

Hypothรจse de rรฉcurrence : Supposons que \(P(n)\) soit vraie pour un certain \(n = p\), c'est-ร -dire que \(4^p - 1\) est divisible par \(3\).

ร‰tape de rรฉcurrence : Montrons que \(P(p+1)\) est alors vraie.

\begin{align*}
4^{p+1} - 1 &= 4 \times 4^p - 1 \\
          &= 4 \times (4^p - 1) + 3 \\
          &= 4 \times (multiple de 3) + 3 \\
          &= multiple de 3
\end{align*}

Donc, \(P(p+1)\) est vraie.

Conclusion : Nous avons montrรฉ que \(P(0)\) est vraie et que si \(P(n)\) est vraie, alors \(P(n+1)\) l'est aussi. Donc, par le principe de rรฉcurrence, \(P(n)\) est vraie pour tout \(n \in \mathbb{N}\).

3. Que peut-on dire pour \(Q(n)\) ?

Contrairement ร  \(P(n)\), la proposition \(Q(n)\) n'est pas toujours vraie pour tout \(n \in \mathbb{N}\).

En effet, on peut trouver des valeurs de \(n\) pour lesquelles \(4^n + 1\) n'est pas divisible par \(3\). Par exemple, pour \(n = 1\), on a \(4^1 + 1 = 5\), qui n'est pas divisible par \(3\).

Donc, on ne peut pas affirmer que \(Q(n)\) est vraie pour tout \(n \in \mathbb{N}\). La proposition \(Q(n)\) est vraie pour certaines valeurs de \(n\), mais pas pour toutes.


Exercice 5: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

Dรฉmontrer que :
      โ€ข \(\forall n \in \mathbb{N}\),  \(1^2+2^2+...+n^2 โ‰ค n^3\).
      โ€ข pour tout entier \(nโ‰ฅ3\), \(3^n โ‰ฅ(n+2)^2\).

Dรฉmontrons ces deux propositions par rรฉcurrence.

1. Dรฉmontrer que pour tout \(n \in \mathbb{N}\), \(1^2+2^2+...+n^2 \leq n^3\).

โ€ข Initialisation :
Pour \(n = 1\), on a \(1^2 = 1 \leq 1^3 = 1\), ce qui est vrai.
Soit la suite gรฉomรฉtrique \((u_n)\) dรฉfinie par \(u_n = 2^n\). Dรฉterminer la limite de cette suite.
โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :
Supposons que la propriรฉtรฉ soit vraie pour un certain entier naturel \(n = p\), c'est-ร -dire que \(1^2+2^2+...+p^2 \leq p^3\).

โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :
Montrons que la propriรฉtรฉ est alors vraie pour \(n = p+1\).

\begin{align*}
1^2+2^2+...+p^2+(p+1)^2 &\leq p^3 + (p+1)^2 \\
                      &= p^3 + p^2 + 2p + 1 \\
                      &= (p+1)^3
\end{align*}

Donc, \(1^2+2^2+...+(p+1)^2 \leq (p+1)^3\), ce qui montre que la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = p+1\).

โ€ข Conclusion :
Nous avons montrรฉ que la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = 1\) et que si elle est vraie pour \(n = p\), alors elle est aussi vraie pour \(n = p+1\). Donc, par le principe de rรฉcurrence, la propriรฉtรฉ est vraie pour tout entier naturel \(n\).

2. Dรฉmontrer que pour tout entier \(n \geq 3\), \(3^n \geq (n+2)^2\).

โ€ข Initialisation :
Pour \(n = 3\), on a \(3^3 = 27 \geq (3+2)^2 = 25\), ce qui est vrai.

โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :
Supposons que la propriรฉtรฉ soit vraie pour un certain entier naturel \(n = p\), c'est-ร -dire que \(3^p \geq (p+2)^2\).

โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :
Montrons que la propriรฉtรฉ est alors vraie pour \(n = p+1\).

\begin{align*}
3^{p+1} &= 3 \times 3^p \\
       &\geq 3 \times (p+2)^2 \\
       &= 3(p^2 + 4p + 4) \\
       &= 3p^2 + 12p + 12 \\
       &\geq (p+1)^2 + 4(p+1) + 4 \\
       &= (p+3)^2
\end{align*}

Donc, \(3^{p+1} \geq (p+3)^2\), ce qui montre que la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = p+1\).

โ€ข Conclusion :
Nous avons montrรฉ que la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = 3\) et que si elle est vraie pour \(n = p\), alors elle est aussi vraie pour \(n = p+1\). Donc, par le principe de rรฉcurrence, la propriรฉtรฉ est vraie pour tout entier naturel \(n \geq 3\).


Exercice 6: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

On considรจre la suite numรฉrique \((u_n)\) dรฉfinie sur \(\mathbb{N}\) par:
\[
\left\{
    \begin{array}{ll}
        u_0 = \frac{7}{8}  \\
        u_{n+1} = u_n^2  & \forall n โ‰ฅ 0
    \end{array}
\right..
\]
Dรฉmontrer par rรฉcurrence que  \(u_n =\left(\frac{7}{8}\right)^{2^n}\)

Dรฉmontrons par rรฉcurrence que \(u_n = \left(\frac{7}{8}\right)^{2^n}\) pour tout \(n \in \mathbb{N}\).

โ€ข Initialisation :  
Pour \(n = 0\), on a \(u_0 = \frac{7}{8}\). Donc, \(u_0 = \left(\frac{7}{8}\right)^{2^{0}}\), ce qui est vrai.

โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :  
Supposons que la propriรฉtรฉ soit vraie pour un certain entier naturel \(n = p\), c'est-ร -dire que \(u_p = \left(\frac{7}{8}\right)^{2^{p}}\).

โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :  
Montrons que la propriรฉtรฉ est alors vraie pour \(n = p+1\).

\[
u_{p+1} = u_p^2
\]
\[
= \left(\left(\frac{7}{8}\right)^{2^p}\right)^2
\]
\[
= \left(\frac{7}{8}\right)^{2 \cdot 2^p}
\]
\[
= \left(\frac{7}{8}\right)^{2^{p+1}}.
\]

Donc, \(u_{p+1} = \left(\frac{7}{8}\right)^{2^{p+1}}\), ce qui montre que la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = p+1\).

โ€ข Conclusion :  
Nous avons montrรฉ que la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = 0\) et que si elle est vraie pour \(n = p\), alors elle est aussi vraie pour \(n = p+1\). Donc, par le principe de rรฉcurrence, la propriรฉtรฉ est vraie pour tout entier naturel \(n\).

Ainsi, nous avons dรฉmontrรฉ que pour tout \(n \in \mathbb{N}\), \(u_n = \left(\frac{7}{8}\right)^{2^n}\).


Exercice 7: โ˜… โ˜† โ˜† โ˜† โ˜†

Pour tout nโ‰ฅ1, soit \(s_n = \sum_{k=1}^{n}  (2k-1)^2 \). Dรฉmontrer que pour tout nโ‰ฅ1, on a \(s_n =\frac{n(2n-1)(2n+1)}{3}\)

Dรฉmontrons par rรฉcurrence que pour tout \(n \geq 1\), \(s_n = \frac{n(2n-1)(2n+1)}{3}\).

โ€ข Initialisation :
Pour \(n = 1\), on a :
\begin{align*}
s_1 &= (2 \cdot 1 - 1)^2 \\
    &= 1^2 \\
    &= 1
\end{align*}
Et \(\frac{1(2 \cdot 1 - 1)(2 \cdot 1 + 1)}{3} = \frac{1 \cdot 1 \cdot 3}{3} = 1\).
Donc, la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = 1\).

โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :
Supposons que la propriรฉtรฉ soit vraie pour un certain entier naturel \(n = p\), c'est-ร -dire que \(s_p = \frac{p(2p-1)(2p+1)}{3}\).

โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :
Montrons que la propriรฉtรฉ est alors vraie pour \(n = p+1\).

\begin{align*}
s_{p+1} &= \sum_{k=1}^{p+1} (2k-1)^2 \\
       &= \sum_{k=1}^{p} (2k-1)^2 + (2(p+1)-1)^2 \\
       &= s_p + (2p+1)^2 \\
       &= \frac{p(2p-1)(2p+1)}{3} + (2p+1)^2 \\
       &= \frac{p(2p-1)(2p+1)}{3} + \frac{(2p+1)(2p+1)}{3} \\
       &= \frac{p(2p-1)(2p+1) + (2p+1)(2p+1)}{3} \\
       &= \frac{(p+1)(2(p+1)-1)(2(p+1)+1)}{3}
\end{align*}

Donc, \(s_{p+1} = \frac{(p+1)(2(p+1)-1)(2(p+1)+1)}{3}\), ce qui montre que la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = p+1\).

โ€ข Conclusion :
Nous avons montrรฉ que la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = 1\) et que si elle est vraie pour \(n = p\), alors elle est aussi vraie pour \(n = p+1\). Donc, par le principe de rรฉcurrence, la propriรฉtรฉ est vraie pour tout entier naturel \(n \geq 1\).


Exercice 8: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

On considรจre la suite numรฉrique \((u_n)\) dรฉfinie sur \(\mathbb{N}\) par
\[
\left\{
    \begin{array}{ll}
        u_0 = \frac{2}{3}  \\
        u_{n+1} = \sqrt{1+u_n}  & \forall n \in \mathbb{N}
    \end{array}
\right..
\]
Montrer par rรฉcurrence que, pour tout entier \(n\), \(0 < u_n < 2\).

Dรฉmontrons par rรฉcurrence que pour tout entier naturel \(n\), \(0 < u_n < 2\).

โ€ข Initialisation :  
Pour \(n = 0\), on a \(u_0 = \frac{2}{3}\). Comme \(\frac{2}{3} \in (0, 1)\), la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = 0\).

โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :  
Supposons que la propriรฉtรฉ soit vraie pour un certain entier naturel \(n = p\), c'est-ร -dire que \(0 < u_p < 2\).

โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :  
Montrons que la propriรฉtรฉ est alors vraie pour \(n = p+1\).

D'aprรจs la dรฉfinition de la suite \((u_n)\), on a :
\[
u_{p+1} = \sqrt{1 + u_p}.
\]
Comme \(0 < u_p < 2\) (hypothรจse de rรฉcurrence), on a \(1 + u_p < 3\). Ainsi, \(\sqrt{1 + u_p} < \sqrt{3}\), et comme \(\sqrt{3} < 2\), on obtient \(u_{p+1} < 2\).

De plus, comme \(u_p > 0\), on a \(1 + u_p > 1\), donc \(\sqrt{1 + u_p} > 1\). Par consรฉquent, \(0 < u_{p+1} < 2\).

Ainsi, nous avons montrรฉ que si la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = p\), alors elle est aussi vraie pour \(n = p+1\).

โ€ข Conclusion :  
Nous avons vรฉrifiรฉ que la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = 0\) et que si elle est vraie pour \(n = p\), alors elle est aussi vraie pour \(n = p+1\). Donc, par le principe de rรฉcurrence, la propriรฉtรฉ est vraie pour tout entier naturel \(n\).

Ainsi, nous avons dรฉmontrรฉ que pour tout entier naturel \(n\), \(0 < u_n < 2\).


Exercice 9: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

On considรจre la suite \(u_n\) dรฉfinie par \(u_0=3\) et, pour tout entier naturel \(n\), \[u_{n+1}=\dfrac{u_n-2}{2u_n+5}\]
Montrer que pour tout entier naturel \(n\), \[u_n = \dfrac{9-8n}{3+8n}\]

Dรฉmontrons par rรฉcurrence que pour tout entier naturel \(n\), \(u_n = \frac{9-8n}{3+8n}\).

โ€ข Initialisation :
Pour \(n = 0\), on a \(u_0 = 3\). Or, \(\frac{9-8 \cdot 0}{3+8 \cdot 0} = \frac{9}{3} = 3\). Donc, la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = 0\).

โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :
Supposons que la propriรฉtรฉ soit vraie pour un certain entier naturel \(n = p\), c'est-ร -dire que \(u_p = \frac{9-8p}{3+8p}\).

โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :
Montrons que la propriรฉtรฉ est alors vraie pour \(n = p+1\).

\begin{align*}
u_{p+1} &= \frac{u_p-2}{2u_p+5} \\
       &= \frac{\frac{9-8p}{3+8p}-2}{2\cdot\frac{9-8p}{3+8p}+5} \\
       &= \frac{\frac{9-8p-6(3+8p)}{3+8p}}{2\cdot\frac{9-8p}{3+8p}+5} \\
       &= \frac{\frac{9-8p-18-48p}{3+8p}}{2\cdot\frac{9-8p}{3+8p}+5} \\
       &= \frac{\frac{-57-40p}{3+8p}}{2\cdot\frac{9-8p}{3+8p}+5} \\
       &= \frac{-57-40p}{6-16p+10+40p} \\
       &= \frac{-57-40p}{16+24p} \\
       &= \frac{9-(8+40)p}{3+(8+24)p} \\
       &= \frac{9-8(p+1)}{3+8(p+1)}
\end{align*}

Donc, \(u_{p+1} = \frac{9-8(p+1)}{3+8(p+1)}\), ce qui montre que la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = p+1\).

โ€ข Conclusion :
Nous avons montrรฉ que la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = 0\) et que si elle est vraie pour \(n = p\), alors elle est aussi vraie pour \(n = p+1\). Donc, par le principe de rรฉcurrence, la propriรฉtรฉ est vraie pour tout entier naturel \(n\).

Ainsi, nous avons dรฉmontrรฉ que pour tout entier naturel \(n\), \(u_n = \frac{9-8n}{3+8n}\).


Exercice 10: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

Soit \(n\) un entier naturel non nul et \[u_n=1+3+5+7+\dots + (2n-1)\]
   1. Calculer \(u_1\), \(u_2\), \(u_3\), \(u_4\)
   2. Conjecturer une expression simple de \(u_n\) en fonction de \(n\) puis dรฉmontrer cette conjecture par rรฉcurrence.

1. Calcul de \(u_1\), \(u_2\), \(u_3\) et \(u_4\)

   โ€ข Pour \(n = 1\), \(u_1 = 1\)
   โ€ข Pour \(n = 2\), \(u_2 = 1 + 3 = 4\)
   โ€ข Pour \(n = 3\), \(u_3 = 1 + 3 + 5 = 9\)
   โ€ข Pour \(n = 4\), \(u_4 = 1 + 3 + 5 + 7 = 16\)

2. Conjecture et dรฉmonstration par rรฉcurrence

Conjecturons que \(u_n = n^2\) pour tout entier naturel non nul \(n\).

Dรฉmonstration par rรฉcurrence :

โ€ข Initialisation : 
Pour \(n = 1\), \(u_1 = 1 = 1^2\), donc la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = 1\).

โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :
Supposons que la propriรฉtรฉ soit vraie pour un certain entier naturel \(n = p\), c'est-ร -dire que \(u_p = p^2\).

โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :
Montrons que la propriรฉtรฉ est alors vraie pour \(n = p+1\).

\begin{align*}
u_{p+1} &= 1 + 3 + 5 + \dots + (2p-1) + (2p+1) \\
       &= u_p + (2p+1) \\
       &= p^2 + (2p+1) \\
       &= p^2 + 2p + 1 \\
       &= (p+1)^2
\end{align*}

Donc, nous avons bien montrรฉ que si la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = p\), alors elle est aussi vraie pour \(n = p+1\).

โ€ข Conclusion :
Nous avons vรฉrifiรฉ que la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = 1\) et que si elle est vraie pour \(n = p\), alors elle est aussi vraie pour \(n = p+1\). Donc, par le principe de rรฉcurrence, la propriรฉtรฉ est vraie pour tout entier naturel non nul \(n\).

Ainsi, nous avons dรฉmontrรฉ que pour tout entier naturel non nul \(n\), \(u_n = n^2\).

๐Ÿ…ฑ๐Ÿ…ฐ๐Ÿ…ฝ๐Ÿ…ณ๐Ÿ…ด ๐Ÿ…ณ๐Ÿ…ด๐Ÿ†‚๐Ÿ†‚๐Ÿ…ธ๐Ÿ…ฝ๐Ÿ…ด๐Ÿ…ด

Raisonnement par rรฉcurrence

recurrence

โ„‚๐• ๐•ž๐•ก๐• ๐•ฃ๐•ฅ๐•–๐•ž๐•–๐•Ÿ๐•ฅ ๐•˜๐•๐• ๐•“๐•’๐• ๐••'๐•ฆ๐•Ÿ๐•– ๐•ค๐•ฆ๐•š๐•ฅ๐•–

โ–  Suites monotones

๐’Ÿ๐‘’ฬ๐’ป๐’พ๐“ƒ๐’พ๐“‰๐’พ๐‘œ๐“ƒ๐“ˆ

๐‘‚๐‘› ๐‘‘๐‘–๐‘ก ๐‘ž๐‘ข'๐‘ข๐‘›๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ (\(๐‘ข_๐‘›\)) ๐‘‘๐‘’ฬ๐‘“๐‘–๐‘›๐‘–๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘Ÿ \(\mathbb{N}\) ๐‘’๐‘ ๐‘ก:
   โ€ข ๐’„๐’“๐’๐’Š๐’”๐’”๐’‚๐’๐’•๐’† ๐‘ ๐‘– ๐‘’๐‘ก ๐‘ ๐‘’๐‘ข๐‘™๐‘’๐‘š๐‘’๐‘›๐‘ก ๐‘ ๐‘–, ๐‘๐‘œ๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘ก๐‘œ๐‘ข๐‘ก ๐‘’๐‘›๐‘ก๐‘–๐‘’๐‘Ÿ ๐‘›๐‘Ž๐‘ก๐‘ข๐‘Ÿ๐‘’๐‘™ ๐‘›, \(๐‘ข_{๐‘›+1} โ‰ฅ ๐‘ข_๐‘›\) ;
   โ€ข ๐’…๐’†ฬ๐’„๐’“๐’๐’Š๐’”๐’”๐’‚๐’๐’•๐’† ๐‘ ๐‘– ๐‘’๐‘ก ๐‘ ๐‘’๐‘ข๐‘™๐‘’๐‘š๐‘’๐‘›๐‘ก ๐‘ ๐‘–, ๐‘๐‘œ๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘ก๐‘œ๐‘ข๐‘ก ๐‘’๐‘›๐‘ก๐‘–๐‘’๐‘Ÿ ๐‘›๐‘Ž๐‘ก๐‘ข๐‘Ÿ๐‘’๐‘™ ๐‘›, \(๐‘ข_{๐‘›+1} โ‰ค ๐‘ข_๐‘›\)
   โ€ข ๐‘ˆ๐‘›๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ (\(๐‘ข_๐‘›\)) ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘‘๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐’Ž๐’๐’๐’๐’•๐’๐’๐’† ๐‘™๐‘œ๐‘Ÿ๐‘ ๐‘ž๐‘ข'๐‘’๐‘™๐‘™๐‘’ ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘๐‘Ÿ๐‘œ๐‘–๐‘ ๐‘ ๐‘Ž๐‘›๐‘ก๐‘’ ๐‘œ๐‘ข ๐‘‘๐‘’ฬ๐‘๐‘Ÿ๐‘œ๐‘–๐‘ ๐‘ ๐‘Ž๐‘›๐‘ก๐‘’.

Trois mรฉthodes permettent l'รฉtude de la monotonie d'une suite :
โ€ข Mรฉthode algรฉbrique : elle consiste ร  comparer directement \(u_n\) et \(u_{n+1}\):
      โ€ข soit en รฉtudiant le signe de la diffรฉrence \(u_{n+1} - u_n\) ;
      โ€ข soit en comparant le quotient \(\frac{u_{n+1}}{u_n}\) ร  1 si, pour tout entier naturel, \(u_n > 0\).
โ€ข Mรฉthode fonctionnelle : elle s'applique aux suites dรฉfinies par une formule explicite de la forme
\(u_n = f(n)\) (\(f\) รฉtant une fonction) et consiste ร  รฉtudier le sens de variation de \(f\) sur \([0; +โˆž[\). Le sens de variation de \((u_n)\) s'en dรฉduit.
โ€ข Mรฉthode du raisonnement par rรฉcurrence: elle s'applique aux suites dรฉfinies par une relation de rรฉcurrence de la forme \(u_{n+1} = f(u_n)\) et consiste ร  dรฉmontrer qu'une des propriรฉtรฉs \(P(n): u_{n+1} โ‰ค u_n\), ou \(P(n): u_{n+1} โ‰ฅ u_n\), est vraie pour tout entier naturel \(n\).

โ–  Suites majorรฉes, minorรฉes et bornรฉes

๐’Ÿ๐‘’ฬ๐’ป๐’พ๐“ƒ๐’พ๐“‰๐’พ๐‘œ๐“ƒ๐“ˆ

๐‘‚๐‘› ๐‘‘๐‘–๐‘ก ๐‘ž๐‘ข'๐‘ข๐‘›๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ \((๐‘ข_๐‘›)\) ๐‘‘๐‘’ฬ๐‘“๐‘–๐‘›๐‘–๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘Ÿ \(\mathbb{N}\) ๐‘’๐‘ ๐‘ก:
   โ€ข ๐’Ž๐’‚๐’‹๐’๐’“๐’†ฬ๐’† ๐‘ '๐‘–๐‘™ ๐‘’๐‘ฅ๐‘–๐‘ ๐‘ก๐‘’ ๐‘ข๐‘› ๐‘Ÿ๐‘’ฬ๐‘’๐‘™ ๐‘€ ๐‘ก๐‘’๐‘™ ๐‘ž๐‘ข๐‘’, ๐‘๐‘œ๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘ก๐‘œ๐‘ข๐‘ก ๐‘’๐‘›๐‘ก๐‘–๐‘’๐‘Ÿ ๐‘›๐‘Ž๐‘ก๐‘ข๐‘Ÿ๐‘’๐‘™ ๐‘›, \(๐‘ข_๐‘›\) โ‰ค ๐‘€.
   ๐‘€ ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘Ž๐‘๐‘๐‘’๐‘™๐‘’ฬ ๐‘ข๐‘› ๐‘š๐‘Ž๐‘—๐‘œ๐‘Ÿ๐‘Ž๐‘›๐‘ก ๐‘‘๐‘’ \((๐‘ข_๐‘›)\).
   โ€ข ๐’Ž๐’Š๐’๐’๐’“๐’†ฬ๐’† ๐‘ '๐‘–๐‘™ ๐‘’๐‘ฅ๐‘–๐‘ ๐‘ก๐‘’ ๐‘ข๐‘› ๐‘Ÿ๐‘’ฬ๐‘’๐‘™ ๐‘š ๐‘ก๐‘’๐‘™ ๐‘ž๐‘ข๐‘’, ๐‘๐‘œ๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘ก๐‘œ๐‘ข๐‘ก ๐‘’๐‘›๐‘ก๐‘–๐‘’๐‘Ÿ ๐‘›๐‘Ž๐‘ก๐‘ข๐‘Ÿ๐‘’๐‘™ ๐‘›, \(๐‘ข_๐‘›\) โ‰ฅ ๐‘š ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘Ž๐‘๐‘๐‘’๐‘™๐‘’ฬ ๐‘ข๐‘› ๐‘š๐‘–๐‘›๐‘œ๐‘Ÿ๐‘Ž๐‘›๐‘ก ๐‘‘๐‘’ \((๐‘ข_๐‘›)\).
   โ€ข ๐’ƒ๐’๐’“๐’๐’†ฬ๐’† ๐‘ ๐‘– ๐‘’๐‘™๐‘™๐‘’ ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘Žฬ€ ๐‘™๐‘Ž ๐‘“๐‘œ๐‘–๐‘  ๐‘š๐‘Ž๐‘—๐‘œ๐‘Ÿ๐‘’ฬ๐‘’ ๐‘’๐‘ก ๐‘š๐‘–๐‘›๐‘œ๐‘Ÿ๐‘’ฬ๐‘’.

๐Ÿ“Œ ๐•ฝ๐–Š๐–’๐–†๐–—๐––๐–š๐–Š
โ€ข Une suite majorรฉe admet une infinitรฉ de majorants. En effet, si \(M\) est un majorant de \((u_n)\), tous les rรฉels supรฉrieurs ร  \(M\) sont รฉgalement des majorants de \((u_n)\). De mรชme, une suite minorรฉe admet une infinitรฉ de minorants.
โ€ข Toute suite croissante est minorรฉe par son premier terme et toute suite dรฉcroissante est majorรฉe par son premier terme.
โ€ข Pour dรฉmontrer qu'une suite est majorรฉe ou minorรฉe, on peut utiliser une des mรฉthodes vues plus haut.
๐Ÿ”ฅ Exemple   
Soit \((u_n)\) la suite dรฉfinie pour tout \(n \in \mathbb{N}\) par \(u_n = 2-\frac{1}{n^2 + 1}\)
On peut montrer qu'elle est bornรฉe en utilisant la mรฉthode algรฉbrique.
Pour tout entier naturel \(n\), \(\frac{1}{n^2 + 1} โ‰ฅ 0\), donc \(u_n โ‰ค 2\). Donc la suite \((u_n)\) est majorรฉe par \(2\).

Pour tout entier naturel \(n\), \(\frac{1}{n^2 + 1} โ‰ค 1\) donc \(-\frac{1}{n^2 + 1} โ‰ฅ -1\), donc, \(u_n โ‰ฅ 1\). Donc la suite \((u_n)\) est minorรฉe par \(1\).

On en dรฉduit que, pour tout entier naturel \(n\), \(1 โ‰ค u_n โ‰ค 2\). Donc la suite \((u_n)\) est bornรฉe.
๐”ผ๐•ฉ๐•–๐•ฃ๐•”๐•š๐•”๐•–๐•ค ๐••'๐•’๐•ก๐•ก๐•๐•š๐•”๐•’๐•ฅ๐•š๐• ๐•Ÿ๐•ค

Exercice 1: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

On considรจre une suite \((u_n)\) dรฉfinie par
\[
\left\{
    \begin{array}{ll}
        u_0 = 1  \\
        u_{n+1} = \sqrt{1+u_n}  & \forall n \in \mathbb{N}
    \end{array}
\right..
\]
Dรฉmontrer que la suite \((u_n)\) est croissante.

Pour dรฉmontrer que la suite \((u_n)\) est croissante, nous allons procรฉder par rรฉcurrence.

โ€ข Initialisation :
Montrons que \(u_1 \geq u_0\).
\(u_1 = \sqrt{1+u_0} = \sqrt{1+1} = \sqrt{2} \geq 1 = u_0\)
Donc la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n=0\).

โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :
Supposons que la suite soit croissante jusqu'au rang \(n\), c'est-ร -dire que \(u_k \leq u_{k+1}\) pour tout \(k \in \{0, 1, \dots, n\}\).

โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :
Montrons que la suite est รฉgalement croissante au rang \(n+1\), c'est-ร -dire que \(u_{n+1} \leq u_{n+2}\).

\begin{align*}
u_{n+2} &= \sqrt{1+u_{n+1}} \\
       &\geq \sqrt{1+u_n} \\
       &= u_{n+1}
\end{align*}

En effet, d'aprรจs l'hypothรจse de rรฉcurrence, on a \(u_n \leq u_{n+1}\), donc \(1+u_n \leq 1+u_{n+1}\). Comme la fonction \(\sqrt{\cdot}\) est croissante, on en dรฉduit que \(\sqrt{1+u_n} \leq \sqrt{1+u_{n+1}}\), c'est-ร -dire que \(u_{n+1} \leq u_{n+2}\).

โ€ข Conclusion :
Nous avons montrรฉ que la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n=0\) et que si elle est vraie pour un certain entier \(n\), alors elle est encore vraie pour \(n+1\). Donc, par le principe de rรฉcurrence, la suite \((u_n)\) est croissante pour tout \(n \in \mathbb{N}\).


Exercice 2: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

Soit \((u_n)\) une suite dรฉfinie par
\[
\left\{
    \begin{array}{ll}
        u_0 = 0  \\
        u_{n+1} = \frac{1+2u_n}{2+u_n}
    \end{array}
\right..
\]
Dรฉmontrer que pour tout \(n \in \mathbb{N}^*\) on a \(0 < u_n โ‰ค 1\)

Dรฉmontrons par rรฉcurrence que pour tout entier naturel non nul \(n\), on a \(0 < u_n \leq 1\).

โ€ข Initialisation :  
Pour \(n = 1\), on a
\[
u_1 = \frac{1 + 2u_0}{2 + u_0} = \frac{1 + 2 \cdot 0}{2 + 0} = \frac{1}{2} \in ]0, 1].
\]  
Donc, la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = 1\).

โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :  
Supposons que la propriรฉtรฉ soit vraie jusqu'au rang \(n = p\), c'est-ร -dire que \(0 < u_k \leq 1\) pour tout \(k \in \{1, 2, \dots, p\}\).

โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :  
Montrons que la propriรฉtรฉ est encore vraie au rang \(n = p + 1\).
\[
u_{p+1} = \frac{1 + 2u_p}{2 + u_p}.
\]
1. Montrons que \(u_{p+1} > 0\) :
   Puisque \(u_p > 0\) d'aprรจs l'hypothรจse de rรฉcurrence, on a
   \[
   1 + 2u_p > 1 > 0 \quad \text{et} \quad 2 + u_p > 2 > 0.
   \]  
   Ainsi,
   \[
   u_{p+1} > 0.
   \]
2. Montrons que \(u_{p+1} \leq 1\) :
   Pour cela, nous devons prouver que
   \[
   \frac{1 + 2u_p}{2 + u_p} \leq 1.
   \]  
   Cela revient ร  montrer que
   \[
   1 + 2u_p \leq 2 + u_p.
   \]  
   En simplifiant, nous obtenons
   \[
   u_p \leq 1,
   \]  
   ce qui est vrai d'aprรจs notre hypothรจse de rรฉcurrence.

   Par ailleurs, puisque \(u_p \in ]0, 1]\), on a
   \[
   2 + u_p > 2,
   \]  
   donc
   \[
   \frac{1 + 2u_p}{2 + u_p} < \frac{1 + 2 \cdot 1}{2 + 0} = \frac{3}{2} \leq 1.
   \]
Ainsi, nous avons montrรฉ que \(0 < u_{p+1} \leq 1\), ce qui prouve que la propriรฉtรฉ est encore vraie au rang \(n = p + 1\).

โ€ข Conclusion :  
Nous avons vรฉrifiรฉ que la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = 1\) et que si elle est vraie jusqu'au rang \(n = p\), alors elle est aussi vraie pour \(n = p + 1\). Donc, par le principe de rรฉcurrence, nous avons dรฉmontrรฉ que pour tout entier naturel non nul \(n\), on a \(0 < u_n \leq 1\).


Exercice 3: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

Soit \((u_n)\) une suite dรฉfinie par
\[
\left\{
    \begin{array}{ll}
        u_0 = 1  \\
        u_{n+1} = \sqrt{2+u_n} & \forall n \in \mathbb{N}
    \end{array}
\right..
\]
Dรฉmontrer que pour tout \(n \in \mathbb{N}\) on a \(0 < u_n โ‰ค 2\)

Dรฉmontrons par rรฉcurrence que pour tout entier naturel \(n\), on a \(0 < u_n \leq 2\).

โ€ข Initialisation :
Pour \(n = 0\), on a \(u_0 = 1\). Donc \(0 < u_0 \leq 2\).

โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :
Supposons que la propriรฉtรฉ soit vraie jusqu'au rang \(n = p\), c'est-ร -dire que \(0 < u_k \leq 2\) pour tout \(k \in \{0, 1, \dots, p\}\).

โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :
Montrons que la propriรฉtรฉ est encore vraie au rang \(n = p+1\).

\begin{align*}
u_{p+1} &= \sqrt{2+u_p} \\
       &\geq \sqrt{2+0} = \sqrt{2} > 0
\end{align*}
Donc \(u_{p+1} > 0\).

De plus, d'aprรจs l'hypothรจse de rรฉcurrence, on a \(u_p \leq 2\). Donc :
\begin{align*}
u_{p+1} &= \sqrt{2+u_p} \\
       &\leq \sqrt{2+2} = \sqrt{4} = 2
\end{align*}
Donc \(u_{p+1} \leq 2\).

Ainsi, nous avons montrรฉ que \(0 < u_{p+1} \leq 2\), ce qui prouve que la propriรฉtรฉ est encore vraie au rang \(n = p+1\).

โ€ข Conclusion :
Nous avons vรฉrifiรฉ que la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n = 0\) et que si elle est vraie jusqu'au rang \(n = p\), alors elle est aussi vraie pour \(n = p+1\). Donc, par le principe de rรฉcurrence, nous avons dรฉmontrรฉ que pour tout entier naturel \(n\), on a \(0 < u_n \leq 2\).


Exercice 4: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

1. Montrer que la suite \((u_n)\), dรฉfinie pour tout entier naturel \(n\) par \(u_n = n^2 + 3n\), est croissante.
2. Montrer que la suite \((v_n)\), dรฉfinie pour tout entier naturel non nul par \(v_n =(\frac{1}{4})^n n^2\), est dรฉcroissante.
3. La suite \((w_n)\) est dรฉfinie par \(w_0 = 1\) et, pour tout entier naturel \(n\), \(w_{n+1}=2w_n -3\).
Montrer par rรฉcurrence que la suite \((w_n)\) est dรฉcroissante.

1. Montrer que la suite \((u_n)\), dรฉfinie pour tout entier naturel \(n\) par \(u_n = n^2 + 3n\), est croissante.

Dรฉmonstration par rรฉcurrence :

โ€ข Initialisation :
Pour \(n=0\), on a \(u_0 = 0^2 + 3\cdot0 = 0\).
Pour \(n=1\), on a \(u_1 = 1^2 + 3\cdot1 = 4\).
Donc \(u_1 > u_0\), la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n=0\).

โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :
Supposons que la suite soit croissante jusqu'au rang \(n=p\), c'est-ร -dire que \(u_p \leq u_{p+1}\).

โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :
Montrons que la suite est encore croissante au rang \(n=p+1\).

\begin{align*}
u_{p+1} &= (p+1)^2 + 3(p+1) \\
       &= p^2 + 2p + 1 + 3p + 3 \\
       &= p^2 + 5p + 4 \\
       &> p^2 + 3p \\
       &= u_p
\end{align*}

Donc \(u_{p+1} > u_p\), la suite \((u_n)\) est croissante.

2. Montrer que la suite \((v_n)\), dรฉfinie pour tout entier naturel non nul par \(v_n =(\frac{1}{4})^n n^2\), est dรฉcroissante.

Dรฉmonstration par rรฉcurrence :

โ€ข Initialisation :
Pour \(n=1\), on a \(v_1 = (\frac{1}{4})^1 \cdot 1^2 = \frac{1}{4}\).

โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :
Supposons que la suite soit dรฉcroissante jusqu'au rang \(n=p\), c'est-ร -dire que \(v_p \geq v_{p+1}\).

โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :
Montrons que la suite est encore dรฉcroissante au rang \(n=p+1\).

\begin{align*}
v_{p+1} &= (\frac{1}{4})^{p+1} (p+1)^2 \\
       &< (\frac{1}{4})^p p^2 \\
       &= v_p
\end{align*}

Donc \(v_{p+1} < v_p\), la suite \((v_n)\) est dรฉcroissante.

3. Montrer par rรฉcurrence que la suite \((w_n)\) dรฉfinie par \(w_0 = 1\) et, pour tout entier naturel \(n\), \(w_{n+1}=2w_n -3\), est dรฉcroissante.

Dรฉmonstration par rรฉcurrence :

โ€ข Initialisation :
Pour \(n=0\), on a \(w_0 = 1\) et \(w_1 = 2\cdot1 - 3 = -1\).
Donc \(w_1 < w_0\), la propriรฉtรฉ est vraie pour \(n=0\).

โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :
Supposons que la suite soit dรฉcroissante jusqu'au rang \(n=p\), c'est-ร -dire que \(w_p \geq w_{p+1}\).

โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :
Montrons que la suite est encore dรฉcroissante au rang \(n=p+1\).

\begin{align*}
w_{p+1} &= 2w_p - 3 \\
       &< 2w_{p+1} - 3 \\
       &= w_{p+2}
\end{align*}

Donc \(w_{p+1} < w_{p+2}\), la suite \((w_n)\) est dรฉcroissante.


Exercice 5: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

1. Montrer que la suite \((u_n)\), dรฉfinie pour tout entier naturel \(n\) par \(u_n = n^2 -6n+5\), est minorรฉe par \(-4\).
2. La suite \((v_n)\) est dรฉfinie par \(v_0 = 1\) et, pour tout entier naturel \(n\), \(v_{n+1} =2v_n -3\).
Montrer par rรฉcurrence que la suite \((v_n)\) est majorรฉe par \(3\).

1. Montrer que la suite \((u_n)\), dรฉfinie pour tout entier naturel \(n\) par \(u_n = n^2 -6n+5\), est minorรฉe par \(-4\).

Dรฉmonstration :
Nous allons montrer que \(u_n \geq -4\) pour tout entier naturel \(n\).

Soit \(n\) un entier naturel quelconque, on a :
\begin{align*}
u_n &= n^2 - 6n + 5 \\
    &= n^2 - 6n + 9 - 4 \\
    &= (n-3)^2 - 4 \\
    &\geq -4
\end{align*}

En effet, comme \((n-3)^2 \geq 0\) pour tout \(n\), on a bien \(u_n \geq -4\).

Donc la suite \((u_n)\) est minorรฉe par \(-4\).

2. Montrer par rรฉcurrence que la suite \((v_n)\) dรฉfinie par \(v_0 = 1\) et, pour tout entier naturel \(n\), \(v_{n+1} =2v_n -3\), est majorรฉe par \(3\).

Dรฉmonstration par rรฉcurrence :

โ€ข Initialisation :
Pour \(n=0\), on a \(v_0 = 1 \leq 3\).

โ€ข Hypothรจse de rรฉcurrence :
Supposons que la suite soit majorรฉe par \(3\) jusqu'au rang \(n=p\), c'est-ร -dire que \(v_p \leq 3\).

โ€ข ร‰tape de rรฉcurrence :
Montrons que la suite est encore majorรฉe par \(3\) au rang \(n=p+1\).

\begin{align*}
v_{p+1} &= 2v_p - 3 \\
       &\leq 2\cdot 3 - 3 \\
       &= 3
\end{align*}

Donc \(v_{p+1} \leq 3\), la suite \((v_n)\) est majorรฉe par \(3\).

โ€ข Conclusion :
Nous avons montrรฉ par rรฉcurrence que la suite \((v_n)\) est majorรฉe par \(3\).

๐Ÿ…ฑ๐Ÿ…ฐ๐Ÿ…ฝ๐Ÿ…ณ๐Ÿ…ด ๐Ÿ…ณ๐Ÿ…ด๐Ÿ†‚๐Ÿ†‚๐Ÿ…ธ๐Ÿ…ฝ๐Ÿ…ด๐Ÿ…ด
suites

๐•ƒ๐•š๐•ž๐•š๐•ฅ๐•–๐•ค ๐••๐•–๐•ค ๐•ค๐•ฆ๐•š๐•ฅ๐•–๐•ค - ๐”ป๐•–ฬ๐•—๐•š๐•Ÿ๐•š๐•ฅ๐•š๐• ๐•Ÿ๐•ค ๐••๐•–๐•ค ๐•๐•š๐•ž๐•š๐•ฅ๐•–๐•ค

โ–  Limite finie et suites convergentes

๐’Ÿ๐‘’ฬ๐’ป๐’พ๐“ƒ๐’พ๐“‰๐’พ๐‘œ๐“ƒ๐“ˆ
๐‘†๐‘œ๐‘–๐‘ก ๐‘™ ๐‘ข๐‘› ๐‘Ÿ๐‘’ฬ๐‘’๐‘™.
๐‘ˆ๐‘›๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ \((๐‘ข_๐‘›)\) ๐‘Ž ๐‘๐‘œ๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘™๐‘–๐‘š๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘™ ๐‘ž๐‘ข๐‘Ž๐‘›๐‘‘ ๐‘› ๐‘ก๐‘’๐‘›๐‘‘ ๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘  +โˆž ๐‘™๐‘œ๐‘Ÿ๐‘ ๐‘ž๐‘ข๐‘’ ๐‘ก๐‘œ๐‘ข๐‘ก ๐‘–๐‘›๐‘ก๐‘’๐‘Ÿ๐‘ฃ๐‘Ž๐‘™๐‘™๐‘’ ๐‘œ๐‘ข๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘ก ๐‘๐‘œ๐‘›๐‘ก๐‘’๐‘›๐‘Ž๐‘›๐‘ก ๐‘๐‘œ๐‘›๐‘ก๐‘–๐‘’๐‘›๐‘ก ๐‘ก๐‘œ๐‘ข๐‘  ๐‘™๐‘’๐‘  ๐‘ก๐‘’๐‘Ÿ๐‘š๐‘’๐‘  \(๐‘ข_๐‘›\) ๐‘Žฬ€ ๐‘๐‘Ž๐‘Ÿ๐‘ก๐‘–๐‘Ÿ ๐‘‘'๐‘ข๐‘› ๐‘๐‘’๐‘Ÿ๐‘ก๐‘Ž๐‘–๐‘› ๐‘Ÿ๐‘Ž๐‘›๐‘”.
๐‘‚๐‘› ๐‘‘๐‘–๐‘ก ๐‘Ž๐‘™๐‘œ๐‘Ÿ๐‘  ๐‘ž๐‘ข๐‘’ \((๐‘ข_๐‘›)\) ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘๐‘œ๐‘›๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘”๐‘’๐‘›๐‘ก๐‘’ ๐‘’๐‘ก ๐‘๐‘œ๐‘›๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘”๐‘’ ๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘  ๐‘™.


Cette dรฉfinition revient ร  dire que la suite \((u_n)\) converge vers lorsque \(l\), pour tout \(r > 0\), il existe un rang \(N\) tel que pour tout \(n โ‰ฅ N\), \(|u_n-l| โ€น r\).

๐Ÿ“Œ ๐•ฝ๐–Š๐–’๐–†๐–—๐––๐–š๐–Š
\(|u_n-l|\), reprรฉsente la distance entre \(u_n\) et \(l\).
๐’ซ๐“‡๐‘œ๐“…๐“‡๐’พ๐‘’ฬ๐“‰๐‘’ฬ

๐ฟ๐‘Ž ๐‘™๐‘–๐‘š๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘‘'๐‘ข๐‘›๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ \(u_n\) ๐‘๐‘œ๐‘›๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘”๐‘’๐‘›๐‘ก๐‘’ ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘ข๐‘›๐‘–๐‘ž๐‘ข๐‘’. ๐‘‚๐‘› ๐‘›๐‘œ๐‘ก๐‘’ \(\lim_{n \to \infty} u_n = l\).


๐’ซ๐“‡๐‘œ๐“…๐“‡๐’พ๐‘’ฬ๐“‰๐‘’ฬ (๐’ถ๐’น๐“‚๐’พ๐“ˆ๐‘’): ๐“๐’พ๐“‚๐’พ๐“‰๐‘’๐“ˆ ๐’น๐‘’๐“ˆ ๐“ˆ๐“Š๐’พ๐“‰๐‘’๐“ˆ ๐“Š๐“ˆ๐“Š๐‘’๐“๐“๐‘’๐“ˆ

\(\lim_{n \to \infty} \frac{1}{\sqrt{n}} = 0\) et \(\lim_{n \to \infty} \frac{1}{n^k} = 0\) oรน \(k\) ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘ข๐‘› ๐‘’๐‘›๐‘ก๐‘–๐‘’๐‘Ÿ ๐‘›๐‘Ž๐‘ก๐‘ข๐‘Ÿ๐‘’๐‘™ ๐‘›๐‘œ๐‘› ๐‘›๐‘ข๐‘™.

โ–  Suites divergentes

๐’Ÿ๐‘’ฬ๐’ป๐’พ๐“ƒ๐’พ๐“‰๐’พ๐‘œ๐“ƒ

๐‘ˆ๐‘›๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘ž๐‘ข๐‘– ๐‘›'๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘๐‘Ž๐‘  ๐‘๐‘œ๐‘›๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘”๐‘’๐‘›๐‘ก๐‘’ ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘‘๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘‘๐‘–๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘”๐‘’๐‘›๐‘ก๐‘’.

๐’Ÿ๐‘’ฬ๐’ป๐’พ๐“ƒ๐’พ๐“‰๐’พ๐‘œ๐“ƒ๐“ˆ
๐‘ˆ๐‘›๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ \((u_n)\) ๐‘ก๐‘’๐‘›๐‘‘ ๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘  \(+โˆž\) (๐‘Ÿ๐‘’๐‘ ๐‘๐‘’๐‘๐‘ก๐‘–๐‘ฃ๐‘’๐‘š๐‘’๐‘›๐‘ก ๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘  \(-โˆž)\) ๐‘™๐‘œ๐‘Ÿ๐‘ ๐‘ž๐‘ข๐‘’ ๐‘ก๐‘œ๐‘ข๐‘ก ๐‘–๐‘›๐‘ก๐‘’๐‘Ÿ๐‘ฃ๐‘Ž๐‘™๐‘™๐‘’ ๐‘‘๐‘’ ๐‘™๐‘Ž ๐‘“๐‘œ๐‘Ÿ๐‘š๐‘’ \([A; +โˆž[\) (๐‘Ÿ๐‘’๐‘ ๐‘๐‘’๐‘๐‘ก๐‘–๐‘ฃ๐‘’๐‘š๐‘’๐‘›๐‘ก ๐‘‘๐‘’ ๐‘™๐‘Ž ๐‘“๐‘œ๐‘Ÿ๐‘š๐‘’ \(]-โˆž; A]\)) ๐‘๐‘œ๐‘›๐‘ก๐‘–๐‘’๐‘›๐‘ก ๐‘ก๐‘œ๐‘ข๐‘  ๐‘™๐‘’๐‘  ๐‘ก๐‘’๐‘Ÿ๐‘š๐‘’๐‘  \(u_n\) ๐‘Žฬ€ ๐‘๐‘Ž๐‘Ÿ๐‘ก๐‘–๐‘Ÿ ๐‘‘'๐‘ข๐‘› ๐‘๐‘’๐‘Ÿ๐‘ก๐‘Ž๐‘–๐‘› ๐‘Ÿ๐‘Ž๐‘›๐‘”.
๐‘‚๐‘› ๐‘›๐‘œ๐‘ก๐‘’ \(\lim_{n \to \infty} u_n = +โˆž\) (๐‘Ÿ๐‘’๐‘ ๐‘๐‘’๐‘๐‘ก๐‘–๐‘ฃ๐‘’๐‘š๐‘’๐‘›๐‘ก \(\lim_{n \to \infty} u_n = -โˆž\)).
๐‘‚๐‘› ๐‘‘๐‘–๐‘ก ๐‘Ž๐‘™๐‘œ๐‘Ÿ๐‘  ๐‘ž๐‘ข๐‘’ \((u_n)\) ๐‘‘๐‘–๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘”๐‘’ ๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘  \(+โˆž\) (๐‘Ÿ๐‘’๐‘ ๐‘๐‘’๐‘๐‘ก๐‘–๐‘ฃ๐‘’๐‘š๐‘’๐‘›๐‘ก ๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘  \(-โˆž\)).


Cette dรฉfinition revient ร  dire que :
      โ€ข \((u_n)\) diverge vers \(+โˆž\) lorsque, pour tout rรฉel \(A\), il existe un rang \(N\) tel que pour tout \(n โ‰ฅ N\), \(u_n โ‰ฅ A\);
      โ€ข \((u_n)\) diverge vers \(-โˆž\) lorsque, pour tout rรฉel \(A\), il existe un rang \(N\) tel que pour tout \(n > N\), \(u_n โ‰ค A\).


๐Ÿ“Œ ๐•ฝ๐–Š๐–’๐–†๐–—๐––๐–š๐–Š
Certaines suites divergent et n'ont pas de limite, par exemple la suite \((u_n)\) dรฉfinie pour tout entier naturel \(n\) par \(u_n = (-1)^n\).
๐’ซ๐“‡๐‘œ๐“…๐“‡๐’พ๐‘’ฬ๐“‰๐‘’ฬ (๐’ถ๐’น๐“‚๐’พ๐“ˆ๐‘’): ๐“๐’พ๐“‚๐’พ๐“‰๐‘’๐“ˆ ๐’น๐‘’๐“ˆ ๐“ˆ๐“Š๐’พ๐“‰๐‘’๐“ˆ ๐“Š๐“ˆ๐“Š๐‘’๐“๐“๐‘’๐“ˆ

\(\lim_{n \to \infty} \sqrt{n} = +โˆž\) et \(\lim_{n \to \infty} n^k = +โˆž\) oรน \(k\) ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘ข๐‘› ๐‘’๐‘›๐‘ก๐‘–๐‘’๐‘Ÿ ๐‘›๐‘Ž๐‘ก๐‘ข๐‘Ÿ๐‘’๐‘™ ๐‘›๐‘œ๐‘› ๐‘›๐‘ข๐‘™.

๐•ƒ๐•š๐•ž๐•š๐•ฅ๐•–๐•ค ๐••๐•–๐•ค ๐•ค๐•ฆ๐•š๐•ฅ๐•–๐•ค - ๐• ๐•ก๐•–ฬ๐•ฃ๐•’๐•ฅ๐•š๐• ๐•Ÿ๐•ค

โ–  Limite finie et suites convergentes

๐ฟ๐‘Ž ๐‘™๐‘–๐‘š๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘‘'๐‘ข๐‘›๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ \((๐‘ข_๐‘›)\) ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘™๐‘Ž ๐‘ฃ๐‘Ž๐‘™๐‘’๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘  ๐‘™๐‘Ž๐‘ž๐‘ข๐‘’๐‘™๐‘™๐‘’ ๐‘ก๐‘’๐‘›๐‘‘ ๐‘™๐‘Ž ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘™๐‘œ๐‘Ÿ๐‘ ๐‘ž๐‘ข๐‘’ ๐‘› ๐‘‘๐‘’๐‘ฃ๐‘–๐‘’๐‘›๐‘ก ๐‘ก๐‘Ÿ๐‘’ฬ€๐‘  ๐‘”๐‘Ÿ๐‘Ž๐‘›๐‘‘. ๐‘‚๐‘› ๐‘›๐‘œ๐‘ก๐‘’ ๐‘๐‘’๐‘ก๐‘ก๐‘’ ๐‘™๐‘–๐‘š๐‘–๐‘ก๐‘’ \(\lim_{n \to \infty} ๐‘ข_๐‘› = l\) ๐‘œ๐‘ข \(๐‘ข_๐‘› โ†’ ๐‘™\).
๐’ซ๐“‡๐‘œ๐“…๐“‡๐’พ๐‘’ฬ๐“‰๐‘’ฬ๐“ˆ ๐’น๐‘’๐“ˆ ๐“๐’พ๐“‚๐’พ๐“‰๐‘’๐“ˆ ๐’น๐‘’ ๐“ˆ๐“Š๐’พ๐“‰๐‘’๐“ˆ

๐‘„๐‘ข๐‘’๐‘™๐‘ž๐‘ข๐‘’๐‘  ๐‘๐‘Ÿ๐‘œ๐‘๐‘Ÿ๐‘–๐‘’ฬ๐‘ก๐‘’ฬ๐‘  ๐‘‘๐‘’๐‘  ๐‘™๐‘–๐‘š๐‘–๐‘ก๐‘’๐‘  ๐‘‘๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’๐‘  :
๐‘†๐‘– \(lim(u_n) = l\) ๐‘’๐‘ก \(lim(v_n) = m\), ๐‘Ž๐‘™๐‘œ๐‘Ÿ๐‘  :

   โ€ข ๐’ฎ๐‘œ๐“‚๐“‚๐‘’ : \(lim(u_n + v_n) = l + m\)
   โ€ข ๐’Ÿ๐’พ๐’ป๐’ป๐‘’ฬ๐“‡๐‘’๐“ƒ๐’ธ๐‘’ : \(lim(u_n - v_n) = l - m\)
   โ€ข ๐’ซ๐“‡๐‘œ๐’น๐“Š๐’พ๐“‰ : \(lim(u_n \times v_n) = l \times m\)
   โ€ข ๐’ฌ๐“Š๐‘œ๐“‰๐’พ๐‘’๐“ƒ๐“‰ : \(lim(\frac{u_n}{v_n}) = \frac{l}{m}\) (๐“ˆ๐’พ \(m โ‰  0\))
   โ€ข ๐’ž๐‘œ๐“ƒ๐“ˆ๐“‰๐’ถ๐“ƒ๐“‰๐‘’ : \(lim(k) = k\), ๐‘œ๐“Šฬ€ \(k\) ๐‘’๐“ˆ๐“‰ ๐“Š๐“ƒ๐‘’ ๐’ธ๐‘œ๐“ƒ๐“ˆ๐“‰๐’ถ๐“ƒ๐“‰๐‘’
   โ€ข ๐’ž๐‘œ๐“‚๐“…๐‘œ๐“ˆ๐’พ๐“‰๐’พ๐‘œ๐“ƒ : \(lim(u_n^p) = [lim(u_n)]^p\), ๐‘œ๐‘ขฬ€ \(p\) ๐‘’๐“ˆ๐“‰ ๐“Š๐“ƒ ๐“ƒ๐‘œ๐“‚๐’ท๐“‡๐‘’ ๐“‡๐‘’ฬ๐‘’๐“

๐•ƒ๐•š๐•ž๐•š๐•ฅ๐•–๐•ค ๐••๐•–๐•ค ๐•ค๐•ฆ๐•š๐•ฅ๐•–๐•ค - โ„‚๐• ๐•ž๐•ก๐•’๐•ฃ๐•’๐•š๐•ค๐• ๐•Ÿ๐•ค

โ–  Limite infinie

๐’ฏ๐’ฝ๐‘’ฬ๐‘œ๐“‡๐‘’ฬ€๐“‚๐‘’

๐‘†๐‘œ๐‘–๐‘ก \(N\) ๐‘ข๐‘› ๐‘’๐‘›๐‘ก๐‘–๐‘’๐‘Ÿ ๐‘›๐‘Ž๐‘ก๐‘ข๐‘Ÿ๐‘’๐‘™. ๐‘†๐‘œ๐‘–๐‘’๐‘›๐‘ก \((u_n)\) et \((v_n)\) ๐‘‘๐‘’๐‘ข๐‘ฅ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’๐‘  ๐‘ก๐‘’๐‘™๐‘™๐‘’๐‘  ๐‘ž๐‘ข๐‘’, ๐‘๐‘œ๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘ก๐‘œ๐‘ข๐‘ก \(n โ‰ฅ N\), \(u_n โ‰ค v_n\) :
   โ€ข ๐‘†๐‘– \(\lim_{n \to \infty} u_n = +\infty\), ๐‘Ž๐‘™๐‘œ๐‘Ÿ๐‘  \(\lim_{n \to \infty} v_n = +\infty\).
   โ€ข ๐‘†๐‘– \(\lim_{n \to \infty} u_n = -\infty\), ๐‘Ž๐‘™๐‘œ๐‘Ÿ๐‘  \(\lim_{n \to \infty} u_n = -\infty\).

๐Ÿ”ฅ Exemple   
Soit \((u_n)\) la suite dรฉfinie par \(u_n = n + cos(n)\), pour tout \(n \in \mathbb{N}\). Pour tout entier naturel \(n\), on a :\(-1 โ‰ค cos(n) โ‡” n-1 โ‰ค n + cos(n) โ‡” n-1 โ‰ค u_n\),
Or, \(\lim_{n \to \infty} (n-1) = +\infty\) donc, d'aprรจs le thรฉorรจme prรฉcรฉdent, \(\lim_{n \to \infty} u_n = +\infty\).

โ–  Limite finie

๐’ฏ๐’ฝ๐‘’ฬ๐‘œ๐“‡๐‘’ฬ€๐“‚๐‘’ ๐’น๐‘’๐“ˆ ๐‘”๐‘’๐“ƒ๐’น๐’ถ๐“‡๐“‚๐‘’๐“ˆ (๐’ถ๐’น๐“‚๐’พ๐“ˆ)
๐‘†๐‘œ๐‘–๐‘ก ๐‘ ๐‘ข๐‘› ๐‘’๐‘›๐‘ก๐‘–๐‘’๐‘Ÿ ๐‘›๐‘Ž๐‘ก๐‘ข๐‘Ÿ๐‘’๐‘™ ๐‘’๐‘ก ๐‘ ๐‘œ๐‘–๐‘ก ๐‘™ ๐‘ข๐‘› ๐‘Ÿ๐‘’ฬ๐‘’๐‘™.
๐‘†๐‘œ๐‘–๐‘’๐‘›๐‘ก \((๐‘ข_๐‘›)\), \((๐‘ฃ_๐‘›)\) ๐‘’๐‘ก \((๐‘ค_๐‘›)\) ๐‘ก๐‘Ÿ๐‘œ๐‘–๐‘  ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’๐‘  ๐‘ก๐‘’๐‘™๐‘™๐‘’๐‘  ๐‘ž๐‘ข๐‘’, ๐‘๐‘œ๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘ก๐‘œ๐‘ข๐‘ก \(๐‘› โ‰ฅ ๐‘\), \(๐‘ข_๐‘› โ‰ค ๐‘ฃ_๐‘› โ‰ค ๐‘ค_๐‘›\)
๐‘†๐‘– \((๐‘ข_๐‘›)\) ๐‘’๐‘ก \((๐‘ค_๐‘›)\) ๐‘๐‘œ๐‘›๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘”๐‘’๐‘›๐‘ก ๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘  ๐‘™๐‘Ž ๐‘š๐‘’ฬ‚๐‘š๐‘’ ๐‘™๐‘–๐‘š๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘™, ๐‘Ž๐‘™๐‘œ๐‘Ÿ๐‘  \((๐‘ฃ_๐‘›)\) ๐‘๐‘œ๐‘›๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘”๐‘’ ๐‘Ž๐‘ข๐‘ ๐‘ ๐‘– ๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘  ๐‘™.


๐Ÿ“Œ ๐•ฝ๐–Š๐–’๐–†๐–—๐––๐–š๐–Š
Ce thรฉorรจme permet simultanรฉment de prouver que la suite \((v_n)\) converge et de dรฉterminer la valeur de sa limite. Il est aussi connu sous les noms de thรฉorรจme d'encadrement ou thรฉorรจme ยซ sandwich ยป.

๐’ซ๐“‡๐‘œ๐“…๐“‡๐’พ๐‘’ฬ๐“‰๐‘’ฬ

๐‘†๐‘œ๐‘–๐‘ก ๐‘ ๐‘ข๐‘› ๐‘’๐‘›๐‘ก๐‘–๐‘’๐‘Ÿ ๐‘›๐‘Ž๐‘ก๐‘ข๐‘Ÿ๐‘’๐‘™, ๐‘ ๐‘œ๐‘–๐‘’๐‘›๐‘ก ๐‘’๐‘ก ๐‘™' ๐‘‘๐‘’๐‘ข๐‘ฅ ๐‘Ÿ๐‘’ฬ๐‘’๐‘™๐‘ .
๐‘†๐‘œ๐‘–๐‘’๐‘›๐‘ก \((๐‘ข_๐‘›)\) ๐‘’๐‘ก \((๐‘ฃ_๐‘›)\) ๐‘‘๐‘’๐‘ข๐‘ฅ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’๐‘  ๐‘ก๐‘’๐‘™๐‘™๐‘’๐‘  ๐‘ž๐‘ข๐‘’, ๐‘๐‘œ๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘ก๐‘œ๐‘ข๐‘ก ๐‘› โ‰ฅ ๐‘, \(๐‘ข_๐‘›\), \(๐‘ฃ_๐‘›\)
๐‘†๐‘– \((๐‘ข_๐‘›)\) ๐‘๐‘œ๐‘›๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘”๐‘’ ๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘  ๐‘™๐‘’๐‘ก ๐‘ ๐‘– \((๐‘ฃ_๐‘›)\) ๐‘๐‘œ๐‘›๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘”๐‘’ ๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘  ๐‘™', ๐‘Ž๐‘™๐‘œ๐‘Ÿ๐‘  ๐‘™ โ‰ค ๐‘™'.

๐’ซ๐“‡๐‘œ๐“…๐“‡๐’พ๐‘’ฬ๐“‰๐‘’ฬ๐“ˆ

๐‘†๐‘œ๐‘–๐‘’๐‘›๐‘ก ๐‘™ ๐‘ข๐‘› ๐‘Ÿ๐‘’ฬ๐‘’๐‘™ ๐‘’๐‘ก \((๐‘ข_๐‘›)\) ๐‘ข๐‘›๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘‘๐‘’ฬ๐‘“๐‘–๐‘›๐‘–๐‘’ ๐‘๐‘œ๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘ก๐‘œ๐‘ข๐‘ก ๐‘’๐‘›๐‘ก๐‘–๐‘’๐‘Ÿ ๐‘›๐‘Ž๐‘ก๐‘ข๐‘Ÿ๐‘’๐‘™ ๐‘›.
๐‘†๐‘– \((๐‘ข_๐‘›)\) ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘๐‘Ÿ๐‘œ๐‘–๐‘ ๐‘ ๐‘Ž๐‘›๐‘ก๐‘’ ๐‘’๐‘ก ๐‘๐‘œ๐‘›๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘”๐‘’ ๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘  ๐‘™, ๐‘Ž๐‘™๐‘œ๐‘Ÿ๐‘ , ๐‘๐‘œ๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘ก๐‘œ๐‘ข๐‘ก \(๐‘› \in \mathbb{N}\), \(๐‘ข_๐‘› โ‰ค ๐‘™\).
๐‘†๐‘– \((๐‘ข_๐‘›)\) ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘‘๐‘’ฬ๐‘๐‘Ÿ๐‘œ๐‘–๐‘ ๐‘ ๐‘Ž๐‘›๐‘ก๐‘’ ๐‘’๐‘ก ๐‘๐‘œ๐‘›๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘”๐‘’ ๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘  ๐‘™, ๐‘Ž๐‘™๐‘œ๐‘Ÿ๐‘ , ๐‘๐‘œ๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘ก๐‘œ๐‘ข๐‘ก \(๐‘› \in \mathbb{N}\), \(๐‘ข_๐‘› โ‰ฅ ๐‘™\).

๐•ƒ๐•š๐•ž๐•š๐•ฅ๐•–๐•ค ๐••๐•– ๐•ค๐•ฆ๐•š๐•ฅ๐•–๐•ค - ๐•Š๐•ฆ๐•š๐•ฅ๐•–๐•ค ๐•˜๐•–ฬ๐• ๐•ž๐•–ฬ๐•ฅ๐•ฃ๐•š๐•ข๐•ฆ๐•–๐•ค

๐’Ÿ๐‘’ฬ๐’ป๐’พ๐“ƒ๐’พ๐“‰๐’พ๐‘œ๐“ƒ

๐‘ˆ๐‘›๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘”๐‘’ฬ๐‘œ๐‘š๐‘’ฬ๐‘ก๐‘Ÿ๐‘–๐‘ž๐‘ข๐‘’ ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘ข๐‘›๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘‘๐‘’ ๐‘›๐‘œ๐‘š๐‘๐‘Ÿ๐‘’๐‘  ๐‘ก๐‘’๐‘™๐‘  ๐‘ž๐‘ข๐‘’ ๐‘โ„Ž๐‘Ž๐‘ž๐‘ข๐‘’ ๐‘ก๐‘’๐‘Ÿ๐‘š๐‘’ ๐‘Ž๐‘๐‘Ÿ๐‘’ฬ€๐‘  ๐‘™๐‘’ ๐‘๐‘Ÿ๐‘’๐‘š๐‘–๐‘’๐‘Ÿ ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘œ๐‘๐‘ก๐‘’๐‘›๐‘ข ๐‘’๐‘› ๐‘š๐‘ข๐‘™๐‘ก๐‘–๐‘๐‘™๐‘–๐‘Ž๐‘›๐‘ก ๐‘™๐‘’ ๐‘ก๐‘’๐‘Ÿ๐‘š๐‘’ ๐‘๐‘Ÿ๐‘’ฬ๐‘๐‘’ฬ๐‘‘๐‘’๐‘›๐‘ก ๐‘๐‘Ž๐‘Ÿ ๐‘ข๐‘›๐‘’ ๐‘๐‘œ๐‘›๐‘ ๐‘ก๐‘Ž๐‘›๐‘ก๐‘’ \(q\), ๐‘Ž๐‘๐‘๐‘’๐‘™๐‘’ฬ๐‘’ ๐‘Ÿ๐‘Ž๐‘–๐‘ ๐‘œ๐‘›. ๐‘‚๐‘› ๐‘๐‘’๐‘ข๐‘ก ๐‘’ฬ๐‘๐‘Ÿ๐‘–๐‘Ÿ๐‘’ ๐‘ข๐‘›๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘”๐‘’ฬ๐‘œ๐‘š๐‘’ฬ๐‘ก๐‘Ÿ๐‘–๐‘ž๐‘ข๐‘’ ๐‘ ๐‘œ๐‘ข๐‘  ๐‘™๐‘Ž ๐‘“๐‘œ๐‘Ÿ๐‘š๐‘’ :
\[
v_n = v_0 \cdot q^n
\]
oรน \(v_0\) ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘™๐‘’ ๐‘๐‘Ÿ๐‘’๐‘š๐‘–๐‘’๐‘Ÿ ๐‘ก๐‘’๐‘Ÿ๐‘š๐‘’ \(n\) ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘ข๐‘› ๐‘’๐‘›๐‘ก๐‘–๐‘’๐‘Ÿ ๐‘๐‘œ๐‘ ๐‘–๐‘ก๐‘–๐‘“.

๐’ซ๐“‡๐‘œ๐“…๐“‡๐’พ๐‘’ฬ๐“‰๐‘’ฬ๐“ˆ 

๐ฟ๐‘–๐‘š๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘‘'๐‘ข๐‘›๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘”๐‘’ฬ๐‘œ๐‘š๐‘’ฬ๐‘ก๐‘Ÿ๐‘–๐‘ž๐‘ข๐‘’ :
      โ€ข ๐‘†๐‘– \(|q| < 1\), ๐‘Ž๐‘™๐‘œ๐‘Ÿ๐‘  \(\lim_{n \to \infty} v_n = 0\).
      โ€ข ๐‘†๐‘– \(|q| = 1\), ๐‘Ž๐‘™๐‘œ๐‘Ÿ๐‘  \(\lim_{n \to \infty} v_n = u_0\).
      โ€ข ๐‘†๐‘– \(|q| > 1\), ๐‘Ž๐‘™๐‘œ๐‘Ÿ๐‘  \(\lim_{n \to \infty} v_n = +\infty\) (๐‘œ๐‘ข \(-\infty\) ๐‘ ๐‘– \(v_0 < 0\)).

๐Ÿ”ฅ ๐ธ๐“๐‘’๐“‚๐“…๐“๐‘’๐“ˆ   
โ€ข ๐‘ƒ๐‘œ๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘™๐‘Ž ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ \(v_n = 3 \cdot \left(\frac{1}{2}\right)^n\), ๐‘™๐‘Ž ๐‘Ÿ๐‘Ž๐‘–๐‘ ๐‘œ๐‘› ๐‘’๐‘ ๐‘ก \(\frac{1}{2}\) ๐‘’๐‘ก \(\lim_{n \to \infty} v_n = 0\).
โ€ข ๐‘ƒ๐‘œ๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘™๐‘Ž ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ \(v_n = 5 \cdot 2^n\), ๐‘™๐‘Ž ๐‘Ÿ๐‘Ž๐‘–๐‘ ๐‘œ๐‘› ๐‘’๐‘ ๐‘ก \(2\) ๐‘’๐‘ก \(\lim_{n \to \infty} v_n = +\infty\).

๐•ƒ๐•š๐•ž๐•š๐•ฅ๐•–๐•ค ๐••๐•– ๐•ค๐•ฆ๐•š๐•ฅ๐•–๐•ค - ๐•Š๐•ฆ๐•š๐•ฅ๐•–๐•ค ๐•ž๐• ๐•Ÿ๐• ๐•ฅ๐• ๐•Ÿ๐•–๐•ค

๐’Ÿ๐‘’ฬ๐’ป๐’พ๐“ƒ๐’พ๐“‰๐’พ๐‘œ๐“ƒ

๐‘ˆ๐‘›๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘‘๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘š๐‘œ๐‘›๐‘œ๐‘ก๐‘œ๐‘›๐‘’ ๐‘ ๐‘– ๐‘’๐‘™๐‘™๐‘’ ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘ ๐‘œ๐‘–๐‘ก ๐‘๐‘Ÿ๐‘œ๐‘–๐‘ ๐‘ ๐‘Ž๐‘›๐‘ก๐‘’, ๐‘ ๐‘œ๐‘–๐‘ก ๐‘‘๐‘’ฬ๐‘๐‘Ÿ๐‘œ๐‘–๐‘ ๐‘ ๐‘Ž๐‘›๐‘ก๐‘’ :
        โ€ข ๐‘†๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘๐‘Ÿ๐‘œ๐‘–๐‘ ๐‘ ๐‘Ž๐‘›๐‘ก๐‘’ : \(u_n \leq u_{n+1}\) ๐‘๐‘œ๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘ก๐‘œ๐‘ข๐‘ก \(n\).
        โ€ข ๐‘†๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘‘๐‘’ฬ๐‘๐‘Ÿ๐‘œ๐‘–๐‘ ๐‘ ๐‘Ž๐‘›๐‘ก๐‘’ : \(u_n \geq u_{n+1}\) ๐‘๐‘œ๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘ก๐‘œ๐‘ข๐‘ก \(n\).

๐’ซ๐“‡๐‘œ๐“…๐“‡๐’พ๐‘’ฬ๐“‰๐‘’ฬ๐“ˆ 

โ€ข ๐‘†๐‘– ๐‘ข๐‘›๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘๐‘Ÿ๐‘œ๐‘–๐‘ ๐‘ ๐‘Ž๐‘›๐‘ก๐‘’ ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘š๐‘Ž๐‘—๐‘œ๐‘Ÿ๐‘’ฬ๐‘’ (๐‘'๐‘’๐‘ ๐‘ก-๐‘Žฬ€-๐‘‘๐‘–๐‘Ÿ๐‘’ ๐‘ž๐‘ข'๐‘–๐‘™ ๐‘’๐‘ฅ๐‘–๐‘ ๐‘ก๐‘’ ๐‘ข๐‘› ๐‘Ÿ๐‘’ฬ๐‘’๐‘™ \(M\) ๐‘ก๐‘’๐‘™ ๐‘ž๐‘ข๐‘’ \(u_n \leq M\) ๐‘๐‘œ๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘ก๐‘œ๐‘ข๐‘ก \(n\)), ๐‘Ž๐‘™๐‘œ๐‘Ÿ๐‘  ๐‘’๐‘™๐‘™๐‘’ ๐‘๐‘œ๐‘›๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘”๐‘’.
โ€ข ๐‘†๐‘– ๐‘ข๐‘›๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘‘๐‘’ฬ๐‘๐‘Ÿ๐‘œ๐‘–๐‘ ๐‘ ๐‘Ž๐‘›๐‘ก๐‘’ ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘š๐‘–๐‘›๐‘œ๐‘Ÿ๐‘’ฬ๐‘’ (๐‘'๐‘’๐‘ ๐‘ก-๐‘Žฬ€-๐‘‘๐‘–๐‘Ÿ๐‘’ ๐‘ž๐‘ข'๐‘–๐‘™ ๐‘’๐‘ฅ๐‘–๐‘ ๐‘ก๐‘’ ๐‘ข๐‘› ๐‘Ÿ๐‘’ฬ๐‘’๐‘™ \(m\) ๐‘ก๐‘’๐‘™ ๐‘ž๐‘ข๐‘’ \(u_n \geq m\) ๐‘๐‘œ๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘ก๐‘œ๐‘ข๐‘ก \(n\)), ๐‘Ž๐‘™๐‘œ๐‘Ÿ๐‘  ๐‘’๐‘™๐‘™๐‘’ ๐‘๐‘œ๐‘›๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘”๐‘’.
โ€ข ๐‘ˆ๐‘›๐‘’ ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ ๐‘ž๐‘ข๐‘– ๐‘๐‘œ๐‘›๐‘ฃ๐‘’๐‘Ÿ๐‘”๐‘’ ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘›๐‘’ฬ๐‘๐‘’๐‘ ๐‘ ๐‘Ž๐‘–๐‘Ÿ๐‘’๐‘š๐‘’๐‘›๐‘ก ๐‘š๐‘œ๐‘›๐‘œ๐‘ก๐‘œ๐‘›๐‘’ ๐‘ ๐‘– ๐‘’๐‘™๐‘™๐‘’ ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘ ๐‘œ๐‘–๐‘ก ๐‘๐‘Ÿ๐‘œ๐‘–๐‘ ๐‘ ๐‘Ž๐‘›๐‘ก๐‘’ ๐‘ ๐‘œ๐‘–๐‘ก ๐‘‘๐‘’ฬ๐‘๐‘Ÿ๐‘œ๐‘–๐‘ ๐‘ ๐‘Ž๐‘›๐‘ก๐‘’.

๐Ÿ”ฅ ๐ธ๐“๐‘’๐“‚๐“…๐“๐‘’๐“ˆ   
โ€ข ๐‘ƒ๐‘œ๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘™๐‘Ž ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ \(u_n = n\), ๐‘ž๐‘ข๐‘– ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘๐‘Ÿ๐‘œ๐‘–๐‘ ๐‘ ๐‘Ž๐‘›๐‘ก๐‘’ ๐‘’๐‘ก ๐‘›๐‘œ๐‘› ๐‘š๐‘Ž๐‘—๐‘œ๐‘Ÿ๐‘’ฬ๐‘’, \(\lim_{n \to \infty} u_n = +\infty\).
โ€ข ๐‘ƒ๐‘œ๐‘ข๐‘Ÿ ๐‘™๐‘Ž ๐‘ ๐‘ข๐‘–๐‘ก๐‘’ \(v_n = \frac{1}{n}\), ๐‘ž๐‘ข๐‘– ๐‘’๐‘ ๐‘ก ๐‘‘๐‘’ฬ๐‘๐‘Ÿ๐‘œ๐‘–๐‘ ๐‘ ๐‘Ž๐‘›๐‘ก๐‘’ ๐‘’๐‘ก ๐‘š๐‘–๐‘›๐‘œ๐‘Ÿ๐‘’ฬ๐‘’ ๐‘๐‘Ž๐‘Ÿ \(0\), ๐‘œ๐‘› ๐‘Ž \(\lim_{n \to \infty} v_n = 0\).
๐”ผ๐•ฉ๐•–๐•ฃ๐•”๐•š๐•”๐•–๐•ค ๐••'๐•’๐•ก๐•ก๐•๐•š๐•”๐•’๐•ฅ๐•š๐• ๐•Ÿ๐•ค

Exercice 1: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

Dรฉterminer les limites des suites dรฉfinies pour tout entier naturel \(n\) par :
   โ€ข \(u_n = n^2 + n-6\)
   โ€ข \(v_n = (2-5n)\sqrt{n}\)

1. Dรฉterminer la limite de la suite \((u_n)\) dรฉfinie par \(u_n = n^2 + n - 6\) pour tout entier naturel \(n\).

Dรฉmonstration :
Soit la suite \((u_n)\) dรฉfinie par \(u_n = n^2 + n - 6\) pour tout entier naturel \(n\).

Calculons la limite de cette suite lorsque \(n\) tend vers l'infini :

\begin{align*}
\lim_{n\to +\infty} u_n &= \lim_{n\to +\infty} (n^2 + n - 6) \\
&= \lim_{n\to +\infty} n^2 + \lim_{n\to +\infty} n - \lim_{n\to +\infty} 6 \\
&= +\infty + +\infty - 6 \\
&= +\infty
\end{align*}

Donc la limite de la suite \((u_n)\) est \(+\infty\).

2. Dรฉterminer la limite de la suite \((v_n)\) dรฉfinie par \(v_n = (2-5n)\sqrt{n}\) pour tout entier naturel \(n\).

Dรฉmonstration :
Soit la suite \((v_n)\) dรฉfinie par \(v_n = (2-5n)\sqrt{n}\) pour tout entier naturel \(n\).

Calculons la limite de cette suite lorsque \(n\) tend vers l'infini :

\begin{align*}
\lim_{n\to +\infty} v_n &= \lim_{n\to +\infty} (2-5n)\sqrt{n} \\
&= \lim_{n\to +\infty} 2\sqrt{n} - \lim_{n\to +\infty} 5n\sqrt{n} \\
&= 2\cdot \lim_{n\to +\infty} \sqrt{n} - 5\cdot \lim_{n\to +\infty} n\sqrt{n} \\
&= 2\cdot (+\infty) - 5\cdot (+\infty) \\
&= -\infty
\end{align*}

Donc la limite de la suite \((v_n)\) est \(-\infty\).


Exercice 2: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

On considรจre les suites \((u_n)\) et \((v_n)\) dรฉfinies pour tout entier naturel \(n\) par:
\(u_n = n^2-10n+5\) et \(v_n = \frac{2n-4}{3+n}\)
   1. Montrer que, pour chacune de ces suites, les opรฉrations sur les limites ne permettent pas de conclure sans transformer les expressions.
   2. En transformant l'รฉcriture des termes gรฉnรฉraux de chacune d'entre elles, calculer leurs limites.

Considรฉrons les suites \((u_n)\) et \((v_n)\) dรฉfinies pour tout entier naturel \(n\) par :
\(u_n = n^2-10n+5\) et \(v_n = \frac{2n-4}{3+n}\)

1. Montrer que, pour chacune de ces suites, les opรฉrations sur les limites ne permettent pas de conclure sans transformer les expressions.

Dรฉmonstration :

Suite \((u_n)\) :
\begin{align*}
\lim_{n\to +\infty} u_n &= \lim_{n\to +\infty} (n^2-10n+5) \\
&= \lim_{n\to +\infty} n^2 - \lim_{n\to +\infty} 10n + \lim_{n\to +\infty} 5
\end{align*}
Dans ce cas, nous ne pouvons pas conclure directement car la limite de \(n^2\) est \(+\infty\), la limite de \(10n\) est \(+\infty\) et la limite de \(5\) est \(5\). Il faut donc transformer l'expression pour pouvoir conclure.

Suite \((v_n)\) :
\begin{align*}
\lim_{n\to +\infty} v_n &= \lim_{n\to +\infty} \frac{2n-4}{3+n}
\end{align*}
Ici non plus, nous ne pouvons pas conclure directement car la limite de \(2n-4\) est \(+\infty\) et la limite de \(3+n\) est \(+\infty\). Il faut donc transformer l'expression pour pouvoir conclure.

2. En transformant l'รฉcriture des termes gรฉnรฉraux de chacune d'entre elles, calculer leurs limites.

Dรฉmonstration :

Suite \((u_n)\) :
\begin{align*}
u_n &= n^2-10n+5 \\
   &= n^2 - 10n + 25 - 20 \\
   &= n^2 - 10n + 25 - 20 \\
   &= (n-5)^2 - 20
\end{align*}
Donc \(\lim_{n\to +\infty} u_n = \lim_{n\to +\infty} (n-5)^2 - 20 = +\infty - 20 = +\infty\)

Suite \((v_n)\) :
\begin{align*}
v_n &= \frac{2n-4}{3+n} \\
   &= \frac{2(n+2)-8}{3+n} \\
   &= \frac{2(n+2)}{3+n} - \frac{8}{3+n} \\
   &= 2 - \frac{8}{3+n}
\end{align*}
Donc \(\lim_{n\to +\infty} v_n = \lim_{n\to +\infty} 2 - \frac{8}{3+n} = 2 - 0 = 2\)

En conclusion, la limite de la suite \((u_n)\) est \(+\infty\) et la limite de la suite \((v_n)\) est \(2\).


Exercice 3: โ˜… โ˜† โ˜† โ˜† โ˜†

Dรฉterminer la limite de chacune des suites dรฉfinies ci-dessous.
   1. Pour tout \(n \in \mathbb{N}\), \(u_n = n+\sqrt{\frac{1}{n+1}}\).
   2. Pour tout \(n \in \mathbb{N}\), \(u_n = -n^2+(-1)^n\).

1. Dรฉtermination de la limite de la suite \((u_n)\) dรฉfinie par \(u_n = n+\sqrt{\frac{1}{n+1}}\) pour tout \(n \in \mathbb{N}\).

Pour รฉtudier la limite de cette suite, nous allons utiliser le thรฉorรจme de la limite d'une somme et d'une racine carrรฉe.

\begin{align*}
\lim_{n\to\infty} u_n &= \lim_{n\to\infty} \left(n + \sqrt{\frac{1}{n+1}}\right) \\
                    &= \lim_{n\to\infty} n + \lim_{n\to\infty} \sqrt{\frac{1}{n+1}} \\
                    &= \infty + 0 \\
                    &= \infty
\end{align*}

Donc la suite \((u_n)\) dรฉfinie par \(u_n = n+\sqrt{\frac{1}{n+1}}\) pour tout \(n \in \mathbb{N}\) diverge vers \(\infty\).

2. Dรฉtermination de la limite de la suite \((u_n)\) dรฉfinie par \(u_n = -n^2+(-1)^n\) pour tout \(n \in \mathbb{N}\).

Pour รฉtudier la limite de cette suite, nous allons utiliser le fait que la suite \((-n^2)\) converge vers \(-\infty\) et que la suite \((-1)^n\) est pรฉriodique de pรฉriode 2.

\begin{align*}
\lim_{n\to\infty} u_n &= \lim_{n\to\infty} \left(-n^2+(-1)^n\right) \\
                    &= \lim_{n\to\infty} -n^2 + \lim_{n\to\infty} (-1)^n \\
                    &= -\infty + 0 \\
                    &= -\infty
\end{align*}

Donc la suite \((u_n)\) dรฉfinie par \(u_n = -n^2+(-1)^n\) pour tout \(n \in \mathbb{N}\) converge vers \(-\infty\).


Exercice 4: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

1. Dรฉterminer la limite de la suite \((w_n)\), dรฉfinie pour tout entier naturel \(n\) tel que \(n > 1\) par:
\[w_n = \frac{1}{n + cos(n)}\]
2. ร‰tudier la convergence de la suite \((z_n)\), dรฉfinie pour tout entier naturel par \(z_n = 1+
\frac{2+(-1)^n}{n^2+1}\)

1. Dรฉtermination de la limite de la suite \((w_n)\)

Soit la suite \((w_n)\) dรฉfinie pour tout entier naturel \(n\) tel que \(n > 1\) par :
\[w_n = \frac{1}{n + \cos(n)}\]

ร‰tape 1 : ร‰tudier le comportement de \(\cos(n)\) lorsque \(n\) tend vers l'infini.
La fonction cosinus est bornรฉe, c'est-ร -dire qu'il existe \(M > 0\) tel que pour tout \(n \in \mathbb{N}\), \(|\cos(n)| \leq M\).

ร‰tape 2 : Appliquer le thรฉorรจme des gendarmes.
Considรฉrons les suites \((a_n)\) et \((b_n)\) dรฉfinies par :
\[a_n = \frac{1}{n+M} \quad\text{et}\quad b_n = \frac{1}{n-M}\]

On a alors :
\[\frac{1}{n+M} \leq \frac{1}{n+\cos(n)} \leq \frac{1}{n-M}\]

Puisque \(\lim_{n\to\infty} a_n = 0\) et \(\lim_{n\to\infty} b_n = 0\), d'aprรจs le thรฉorรจme des gendarmes, on a :
\[\lim_{n\to\infty} w_n = 0\]

Donc la limite de la suite \((w_n)\) est 0.

2. ร‰tude de la convergence de la suite \((z_n)\)

Soit la suite \((z_n)\) dรฉfinie pour tout entier naturel \(n\) par :
\[z_n = 1+\frac{2+(-1)^n}{n^2+1}\]

ร‰tape 1 : ร‰tudier le comportement de \((-1)^n\) et \(n^2+1\) lorsque \(n\) tend vers l'infini.
La suite \((-1)^n\) est une suite pรฉriodique de pรฉriode 2, donc elle est bornรฉe.
La suite \((n^2+1)\) tend vers l'infini lorsque \(n\) tend vers l'infini.

ร‰tape 2 : Appliquer le critรจre de convergence des sรฉries.
Considรฉrons la sรฉrie \(\sum_{n=1}^{\infty} \frac{2+(-1)^n}{n^2+1}\).
\[\sum_{n=1}^{\infty} \frac{2+(-1)^n}{n^2+1} \leq \sum_{n=1}^{\infty} \frac{4}{n^2+1}\]
Or, la sรฉrie \(\sum_{n=1}^{\infty} \frac{4}{n^2+1}\) converge, car elle est majorรฉe par la sรฉrie harmonique convergente \(\sum_{n=1}^{\infty} \frac{4}{n^2}\).

Donc, par le critรจre de convergence des sรฉries, la sรฉrie \(\sum_{n=1}^{\infty} \frac{2+(-1)^n}{n^2+1}\) converge.

ร‰tape 3 : Conclure sur la convergence de la suite \((z_n)\).
Comme la sรฉrie \(\sum_{n=1}^{\infty} \frac{2+(-1)^n}{n^2+1}\) converge, alors la suite \(\left(\frac{2+(-1)^n}{n^2+1}\right)\) tend vers 0 lorsque \(n\) tend vers l'infini.
Donc la suite \((z_n)\) converge et sa limite est 1.


Exercice 5: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

Soit la suite \((u_n)\) dรฉfinie par \(u_n = \frac{1}{n}\). Montrer que la suite \((u_n)\) est convergente et dรฉterminer sa limite.

Soit \(ฮต > 0\). Il faut trouver un rang \(N\) tel que pour tout \(n โ‰ฅ N, |u_n - L| < ฮต\), oรน \(L\) est la limite de la suite.

Montrons que la suite \((u_n)\) est convergente et dรฉterminons sa limite \(L\).

Considรฉrons la suite \((v_n)\) dรฉfinie par \(v_n = \frac{1}{(n+1)}\). On a \(u_n = \frac{1}{n}\) et \(v_n = \frac{1}{(n+1)}\).

Alors, pour tout \(n โ‰ฅ 1\), on a :
\(v_n โ‰ค u_n โ‰ค v_n-1\)

En effet, \(\frac{1}{(n+1)} โ‰ค \frac{1}{n} โ‰ค \frac{1}{(n-1)}\).

Donc, la suite \((u_n)\) est encadrรฉe par la suite \((v_n)\), qui est convergente de limite \(0\).

Par le thรฉorรจme des gendarmes, la suite \((u_n)\) est convergente et sa limite est \(0\).

Donc, \(\lim_{n \to \infty} u_n = 0\).

๐”ผ๐•ฉ๐•–๐•ฃ๐•”๐•š๐•”๐•–๐•ค ๐••'๐•’๐•ก๐•ก๐•๐•š๐•”๐•’๐•ฅ๐•š๐• ๐•Ÿ๐•ค

Exercice 6: โ˜… โ˜† โ˜† โ˜† โ˜†

Soit la suite \((v_n)\) dรฉfinie par \(v_n = \frac{(n+1)}{(2n+1)}\). Montrer que la suite \((v_n)\) est convergente et dรฉterminer sa limite.

Soit \((u_n)\) la suite dรฉfinie par \(u_n = \frac{n}{(n + 1)}{(2n + 1)}\).

Montrons que cette suite est convergente en l'encadrant par deux autres suites convergentes.

Considรฉrons la suite \((v_n)\) dรฉfinie par \(v_n = \frac{n}{n}{(2n + 1)}\) et la suite \((w_n)\) dรฉfinie par \(w_n = \frac{n}{(n + 1)}{(2n + 3)}\).

On a alors, pour tout \(n โ‰ฅ 1\) :
\(v_n โ‰ค u_n โ‰ค w_n\)

En effet, \(\frac{n}{(2n + 1)} โ‰ค \frac{(n + 1)}{(2n + 1)} โ‰ค \frac{(n + 1)}{(2n + 3)}\).

Les suites \((v_n)\) et \((w_n)\) sont convergentes, la premiรจre vers \(\frac{1}{2}\) et la seconde vers \(\frac{1}{2}\).

D'aprรจs le thรฉorรจme des gendarmes, la suite \((u_n)\) est convergente et sa limite est \(\frac{1}{2}\).

Donc, \(\lim_{n \to \infty} u_n = \frac{1}{2}\).


Exercice 7: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

Soit la suite gรฉomรฉtrique \((u_n)\) dรฉfinie par \(u_n = 2^n\). Dรฉterminer la limite de cette suite.

Soit \((u_n)\) une suite gรฉomรฉtrique de raison \(r\).
La limite de \((u_n)\) est donnรฉe par :

   โ€ข Si \(|r| < 1\), \(\lim_{n \to \infty} u_n = 0\)
   โ€ข Si \(|r| > 1\), alors la suite diverge
   โ€ข Si \(r = 1\), alors \(\lim_{n \to \infty} w_n = w_0\)

Dans le cas de la suite \((u_n)\) dรฉfinie par \(u_n = 2^n\), on a \(r = 2\).

Comme \(|r| = |2| > 1\), la suite diverge.
Donc, la suite \((u_n)\) n'a pas de limite finie.


Exercice 8: โ˜… โ˜… โ˜† โ˜† โ˜†

Soit la suite gรฉomรฉtrique \((v_n)\) dรฉfinie par \(v_n = (\frac{1}{3})^n\). Dรฉterminer la limite de cette suite.

Soit \((v_n)\) une suite gรฉomรฉtrique de raison \(r\).
La limite de \((v_n)\) est donnรฉe par :

   โ€ข Si \(|r| < 1\), alors \(\lim_{n \to \infty} v_n = 0\)
   โ€ข Si \(|r| > 1\), alors la suite diverge
   โ€ข Si \(r = 1\), alors \(\lim_{n \to \infty} v_n = v_0\)

Dans le cas de la suite \((v_n)\) dรฉfinie par \(v_n = (\frac{1}{3})^n\), on a \(r = \frac{1}{3}\).
Comme \(|r| = |\frac{1}{3}| < 1\), la suite converge vers \(0\).
Donc,  \(\lim_{n \to \infty} v_n = 0\).


Exercice 9: โ˜… โ˜† โ˜† โ˜† โ˜†

Soit la suite \((u_n)\) dรฉfinie par \(u_n = \frac{(n + 1)}{(2n + 1)}\). Montrer que cette suite est convergente et dรฉterminer sa limite.

Soit \(ฮต > 0\). Il faut trouver un rang \(N\) tel que pour tout \(n โ‰ฅ N\), \(|v_n - L| < ฮต\), oรน \(L\) est la limite de la suite.

Montrons que la suite \((v_n)\) est convergente et dรฉterminons sa limite \(L\).

Considรฉrons la suite \((u_n)\) dรฉfinie par \(u_n = \frac{n}{(2n+1)}\). On a \(v_n = \frac{(n+1)}{(2n+1)}\) et \(u_n = \frac{n}{(2n+1)}\).

Alors, pour tout \(n โ‰ฅ 1\), on a :
\(u_n โ‰ค v_n โ‰ค u_{n+1}\)

En effet, \(\frac{n}{(2n+1)} โ‰ค \frac{(n+1)}{(2n+1)} โ‰ค \frac{(n+1)}{(2n+3)}\).

Donc, la suite \((v_n)\) est encadrรฉe par la suite \((u_n)\), qui est convergente de limite \(\frac{1}{2}\).

Par le thรฉorรจme des gendarmes, la suite \((v_n)\) est convergente et sa limite est \(\frac{1}{2}\).

Donc, \(\lim_{n \to \infty} u_n = \frac{1}{2}\).


Exercice 10: โ˜… โ˜† โ˜† โ˜† โ˜†

Soit la suite \((v_n)\) dรฉfinie par \(v_n = (1 - \frac{1}{n})^n\). Montrer que cette suite est convergente et dรฉterminer sa limite.

Dรฉmonstration de la convergence de la suite \((v_n)\) et dรฉtermination de sa limite en utilisant le thรฉorรจme des gendarmes.

Soit la suite \((v_n)\) dรฉfinie par \(v_n = (1 - \frac{1}{n})^n\).

โ€ข ร‰tape 1 : Encadrer la suite \((v_n)\) par deux suites convergentes.

   Considรฉrons les suites \((a_n)\) et \((b_n)\) dรฉfinies par :
   \[
   a_n = \left(1 - \frac{1}{n+1}\right)^{n+1} \quad\text{et}\quad b_n = \left(1 - \frac{1}{n}\right)^n
   \]

   On a alors :
   \begin{align*}
   a_n &= \left(1 - \frac{1}{n+1}\right)^{n+1} \\
      &= \left(1 - \frac{1}{n+1}\right)^n \times \left(1 - \frac{1}{n+1}\right) \\
      &= v_n \times \left(1 - \frac{1}{n+1}\right)
   \end{align*}
   et
   \begin{align*}
   b_n &= \left(1 - \frac{1}{n}\right)^n \\
      &= v_n
   \end{align*}

   Donc \(a_n \leq v_n \leq b_n\) pour tout \(n \in \mathbb{N}\).

โ€ข ร‰tape 2 : Dรฉmontrer la convergence des suites \((a_n)\) et \((b_n)\).

   La suite \((a_n)\) converge vers \(e^{-1}\), car \(\lim_{n\to\infty} a_n = \lim_{n\to\infty} \left(1 - \frac{1}{n+1}\right)^{n+1} = e^{-1}\).

   La suite \((b_n)\) converge vers \(e^{-1}\), car \(\lim_{n\to\infty} b_n = \lim_{n\to\infty} \left(1 - \frac{1}{n}\right)^n = e^{-1}\).

โ€ข ร‰tape 3 : Appliquer le thรฉorรจme des gendarmes.

   Puisque \(a_n \leq v_n \leq b_n\) et que \(\lim_{n\to\infty} a_n = \lim_{n\to\infty} b_n = e^{-1}\), alors, d'aprรจs le thรฉorรจme des gendarmes, on a :
   \[\lim_{n\to\infty} v_n = e^{-1}\]

   Donc la suite \((v_n)\) converge et sa limite est \(e^{-1}\).

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